Une équipe d’industriels en partenariat avec des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) auraient mis au point une alternative locale et fiable à l’huile de palme à base d’huile de tournesol. Un espoir se dessine alors pour lutter contre la déforestation.
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On ne cesse de répéter à quel point l’huile de palme est dévastatrice pour la planète, en particulier pour les forêts et les écosystèmes qui s’y trouvent. En effet, certains pays, comme la Malaisie et l’Indonésie en tête, n’hésitent pas à raser des milliers d’hectares où vivent des hommes et des animaux en danger d’extinction pour planter frénétiquement des palmiers dont l’huile sert à fabriquer de nombreux produits alimentaires et hygiéniques du quotidien.
Au centre de nombreuses controverses liées à la santé, aux conditions de travail des employés mais aussi à l’impact environnemental, l’huile de palme est devenue en quelques décennies l’un des symboles des limites rencontrées par l’agro-industrie monoculturale (c’est-à-dire la culture d’une seule espèce de plante à grande échelle). Si l’on tape régulièrement sur le Nutella, la pâte à tartiner n’est pas un cas isolé. On retrouve ainsi de l’huile de palme un peu partout, et pas seulement dans l’alimentation : il y en a certes dans les chips et les biscuits, mais aussi dans les cosmétiques, les lessives et autres carburants.
Un projet innovant et local à base d’huile de tournesol
Dans le cadre d’un appel à projets destiné à soutenir l’innovation des industries agro-alimentaires dans la région toulousaine, des biscuitiers de la grande distribution ainsi qu’une équipe de chercheurs du CNRS ont mis au point “Substipalm”. Ce procédé à base d’huile de tournesol (donc produite localement et 100 % durable) pourrait remplacer l’huile de palme dans les produits alimentaires.
Pour l’heure, cette solution de substitution qui constitue une grande avancée attend une réponse à sa demande d’agrément auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Si le Substipalm est validé, il pourra ensuite être commercialisé par les entreprises avant d’être plébiscité par les consommateurs. À condition que ces derniers soient prêts à dépenser un peu plus – car ce substitut sera un brin plus coûteux que l’huile de palme, qui est actuellement la moins chère et la plus rentable du marché. Ce afin de soutenir des valeurs nutritionnelles et environnementales porteuses d’avenir.