Le chef Dani García ferme son resto trois étoiles pour… y vendre des burgers

Le chef Dani García ferme son resto trois étoiles pour… y vendre des burgers

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Par Robin Panfili

Publié le

Tout quitter pour ouvrir un steakhouse.

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© Dani García Grupo

Certains chefs attendent cette consécration toute une vie… et d’autres parviennent à s’en affranchir à un claquement de doigts. À Marbella, une station balnéaire espagnole en Andalousie, le chef de renom Dani García vient d’annoncer au journal La Vanguardia son intention de fermer son restaurant gastronomique, le 22 octobre prochain, pour y vendre des burgers. Une annonce et une trajectoire étonnantes, surtout quand on sait que l’établissement vient tout juste d’être décoré d’une troisième étoile par le guide Michelin – l’une des récompenses les plus élevées et les plus recherchées dans le monde de la gastronomie. En Espagne, seuls dix autres établissements peuvent se targuer d’une telle distinction.

Et si cette décision semble, à première vue, faire écho à celle du chef Sébastien Bras qui avait “rendu” ses étoiles en septembre 2017, Dani García ne voit pas les choses du même œil. “Je n’ai pas l’impression d’abandonner, ou de rendre les étoiles. Au contraire, je les garde et je veux les garder pour toujours”, a-t-il déclaré. Propriétaire d’autres établissements à Marbella, Madrid et prochainement au Qatar, le chef dit vouloir suivre ses “envies”. À travers ce projet de steakhouse, Dani García entend proposer des formules vendues autour de la vingtaine d’euros.

Coup de com ? 

“Je pourrais en rester là, mais je veux faire ça parce que j’en ai envie et que ça m’a toujours attiré”, précise-t-il à La Vanguardia.

Assez logiquement, la nouvelle a été largement relayée par la presse espagnole et internationale. Mais l’effet d’annonce et son timing ont de quoi interroger sur l’intention réelle du chef. Doit-on voir dans ce changement de trajectoire l’envie d’un nouveau projet de vie… ou un plan de communication bien huilé pour booster les réservations d’ici la fermeture ? Pour l’heure, cela reste encore difficile à dire. Une chose est sûre cependant : le restaurant gastronomique n’aura probablement pas à s’inquiéter de sa fréquentation pour les dix mois à venir.