Ce schéma illustre comment la clim d’un resto pourrait favoriser la propagation du virus

Ce schéma illustre comment la clim d’un resto pourrait favoriser la propagation du virus

Image :

(© Lu J, et al. Emerg Infect Dis. 2020 Jul.)

photo de profil

Par Robin Panfili

Publié le

Une enquête menée par des épidémiologistes dans un restaurant de la ville de Guangzhou, en Chine.

Si, en Europe et dans de nombreux pays à travers le monde, les bars et restaurants sont encore fermés face à l’épidémie du coronavirus, certains établissements ont pu rouvrir leurs portes en Chine ou encore à Hong Kong. Dans les restaurants concernés, de nouvelles règles sanitaires ont été adoptées pour respecter la distanciation sociale et endiguer la propagation du virus, car les restaurants peuvent être, dans certaines conditions, de véritables nids de contamination.

À voir aussi sur Konbini

(© Lu J, et al. Emerg Infect Dis. 2020 Jul.)

(© Lu J, et al. Emerg Infect Dis. 2020 Jul.)

Une étude menée par des épidémiologistes chinois du Centre de contrôle et de prévention des maladies de Guangzhou (Chine), s’est intéressée à la contamination de trois familles lors de leur passage dans un restaurant de Guangzhou, le 24 janvier dernier. À l’aide de schémas et divers croquis, celle-ci illustre la diffusion du virus et explique comment ce dernier est parvenu à se propager d’une table à l’autre, via des gouttelettes, dans l’une des salles de l’établissement avec l’aide des climatiseurs.

“Selon les chercheurs, la source la plus probable de cette flambée épidémique survenue lors d’un repas dans ce restaurant est la transmission du virus par voie aérienne, du fait de la climatisation”, résume le journaliste médico-scientifique Marc Gozlan sur son blog Réalités Biomédicales, hébergé par Le Monde. Tout semble donc indiquer que le facteur clé de cette bouffée épidémique a été la direction de l’air pulsé par le climatiseur et que la transmission aérienne s’est faite par les gouttelettes.” Au total, dix personnes auraient été contaminées du Covid-19 parmi les 83 convives présentes.

Si les chercheurs reconnaissent les limites de leur étude qui n’a pas été reproduite en laboratoire, leur hypothèse semble tout à fait réaliste aux yeux de certains chercheurs, à l’image du virologue Marc Van Ranst auprès de la KU Leuven (Belgique). S’il estime “qu’il est impossible de tirer des conclusions générales à partir de ce cas particulier”, il concède que les espaces confinés avec un flux d’air conditionné sont très mauvais car l’air conditionné peut créer des turbulences qui aident à propager le virus”, rapporte la RTBF

Pour lire l’analyse complète (en français) de cette étude, c’est par ici.