À la recherche des femmes chefs, un docu féministe sur les coulisses des cuisines de restaurants

À la recherche des femmes chefs, un docu féministe sur les coulisses des cuisines de restaurants

La cuisine n’est pas qu’une affaire d’hommes, et Vérane Frédiani le prouve avec son film militant qui sort dans les salles ce mercredi 5 juillet.

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Il y a de nombreuses femmes en cuisine, elles existent, elles se battent. Il faut juste les aider à se mettre en avant. La réalisatrice et productrice française Vérane Frédiani est partie à la rencontre de ces grandes cheffes et leur a donné la parole dans son long-métrage documentaire À la recherche des femmes chefs.

Pendant deux années, elle a sillonné le monde, entre l’Amérique latine, l’Asie du Sud et l’Europe, pour décrypter le déséquilibre hommes-femmes derrière la porte battante des cuisines de restaurants. La réalisatrice s’est confiée au Monde sur ses ambitions :

“Mon but n’est pas d’accuser les hommes, mais plutôt de donner confiance aux femmes. Il faut qu’elles apprennent à se mettre en avant, à se valoriser dans la profession, à se coopter et à occuper le terrain.”

Un long-métrage comme un coup de pouce donc, pour ces femmes qui n’ont pas le temps ni la confiance pour s’imposer dans le monde de la cuisine. Des grandes cuisines étoilées aux restaurants familiaux, Vérane Frédiani a rencontré les grands noms de la cuisine qui se battent pour trouver leur place : Anne-Sophie Pic, Adeline Grattard, Barbara Lynch, Soledad Nardelli, Jacotte Brazier ou encore Kamilla Seidler.

Sous les toques des femmes

Seulement 25 % des cuisiniers sont des cuisinières, et plus on monte dans les grades de la gastronomie, plus ces dernières se font discrètes. Dans les classements et dans les médias, les hommes prennent toute la place. Vérane Frédiani s’est confiée ce matin mercredi 5 juillet au micro de France Inter : “Les femmes font la cuisine pour des raisons nobles, et non pas pour se mettre en avant.”

Dans une certaine mesure, la réalisatrice invite donc les femmes à se déplacer, à intervenir ou à inviter d’autres femmes chefs à la table des conversations. Un moyen pour lutter contre cette invisibilité tenace et donner de l’espoir à la future génération, qui a besoin d’exemples et de modèles.