Tous les secrets des personnages de The White Lotus étaient sous nos yeux depuis le début… dans le générique

Tous les secrets des personnages de The White Lotus étaient sous nos yeux depuis le début… dans le générique

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Par Delphine Rivet

Publié le

C’est un move plutôt culotté, mais de l’aveu même du duo qui l’a imaginé, le générique de la série est plein de spoilers.

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Créer un générique aussi entêtant qu’inoubliable n’est pas une mince affaire. Pourtant, Mark Bashore et Katrina Crawford, du studio Plains of Yonder (Les Anneaux du pouvoir, Westworld, True Blood) ont réussi l’exploit par deux fois ! C’est à ces deux-là que l’on doit les génériques des saisons 1 et 2 de The White Lotus, sur laquelle la musique du compositeur Cristobal Tapia de Veer vient magnifiquement se poser. Mais, plus qu’une mise en bouche (ou des antipasti) pour la série, il se trouve que la séquence regorge d’indices sur les personnages et leur destinée. C’était le cas lors de la première saison, ça l’est toujours sur la suivante.

Attention, ce qui suit contient des spoilers. Si vous n’avez pas vu le final de The White Lotus, sorti ce lundi sur OCS, passez votre chemin.

Comme en saison 1 où le nom de chaque acteur ou actrice était associé à un pan de tapisserie exotique, le cast du générique de la saison 2 se voit attribuer des morceaux de fresque rococo qui laissent place à l’interprétation. Mais à y regarder de plus près, et maintenant que l’on sait ce qui arrive aux riches touristes de The White Lotus, il s’avère que les indices étaient là, dès le départ, sous notre nez.

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Les scènes romantiques et pastorales sont inspirées des fresques que l’on aperçoit dans la villa où se rendent Daphne (Meghann Fahy) et Harper (Aubrey Plaza) dans l’épisode 3. Certaines ont été reprises telles quelles, d’autres ont été légèrement modifiées pour coller au récit, d’autres enfin ont été purement inventées par Mark Bashore et Katrina Crawford. Interrogé par le site Mashable, le duo explique comment a été attribué chaque carton.

“Meghann Fahy hérite des chérubins parce que Daphne est obsédée par ses enfants, mais ces créatures joufflues sont aussi connues, dans la mythologie, pour créer le chaos et jouer à des jeux, ce qui la caractérise aussi.”

L’une des théories, au sujet des enfants de Daphne, c’est que Cameron ne serait pas le père. Quand elle parle de son coach sportif personnel, Lawrence, elle lui décrit un beau gosse blond aux yeux, non sans une pointe de désir dans sa voix. En voulant lui montrer une photo de lui, elle fait une fausse manip (ou pas) et affiche un cliché de ses deux bambins : blonds, aux yeux bleus. Daphne, qui semble assez à l’aise avec l’idée que chaque couple a ses petits secrets, et ses infidélités qu’il vaut mieux taire et accepter, aurait-elle eu une torride histoire avec son entraîneur ?

Pauvre petit agneau

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La métaphore animalière est beaucoup utilisée également. Oiseaux, dauphins, cygne (dans une image qui se réfère au mythe de Leda), mais aussi un agneau, qui semble bien perdu dans son image… Il représente, comme l’indique le nom de Haley Lu Richardson, le personnage de Portia, une vingtenaire complètement larguée, menée par le bout du nez par sa boss Tanya :

“Elle ne comprend rien à ce qu’il se passe. Elle est dans un cet endroit magnifique, mais elle est juste totalement paumée.”

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Le personnage de Cameron (Theo James) en prend aussi pour son grade dans le générique. L’image qui le concerne est celle d’un chien qui urine sur une statue. Mais le premier plan est un zoom sur le sexe de la statue… une référence évidente au moment où il se déshabille devant Harper. Mais l’ambiguïté de cette fresque est particulièrement savoureuse, car pour Mark Bashore et Katrina Crawford, Cameron peut aussi bien être représenté par l’adonis en marbre, mis sur un piédestal, que par le chien qui ne respecte rien et urine sur la sculpture.

“Quelqu’un nous a dit ‘oh c’est marrant, il y a un chien qui pisse sur la statue de Theo James’ et Katrina a répondu ‘non, c’est peut-être Cameron. Un chien qui lève la patte c’est une assez bonne métaphore de la masculinité toxique”, raconte Mark Bashore.

Repassez-vous le générique de cette saison 2 de The White Lotus une fois votre visionnage terminé, et vous verrez, il y a des indices dans presque chaque plan, d’autres encore sont libres à interprétation. C’est en tout cas un petit jeu savoureux que d’essayer de les repérer.

Les deux premières saisons de The White Lotus sont disponibles sur OCS.