La deuxième saison de The Affair s’est achevée en décembre sur Showtime. Retour sur l’imbroglio romantique le plus passionnant de l’année.
Après une première saison rythmée par le coup de foudre passionnel et charnel entre la locale Alison et l’écrivain de la ville Noah, la suite de la série concoctée par la showrunneuse Sarah Treem était attendue de pied ferme. Comment réussir une deuxième saison post-amour naissant, raconter la suite, celle que les comédies romantiques évitent soigneusement d’explorer ?
En multipliant les points de vue, répondent dans un premier temps les scénaristes. Ils ouvrent en effet la série aux deux époux délaissés en saison 1, Cole et Helen, qui ont désormais voix au chapitre, quasiment au même titre que les deux amants. Le jeu des différentes perspectives d’une même scène est moins fréquent, ce qui ouvre le champ des possibles.
Cette deuxième saison est instable, à l’image des états d’âme de Noah et Alison, dont l’amour est soumis à rude épreuve. Si le début s’avère un poil laborieux, même au coeur d’arcs narratifs poussifs – Alison employée chez un couple de riches seniors – naissent des moments d’une beauté saisissante. Toute la force de The Affair réside dans une exploration sans concession de l’intimité des personnages, étendue à Cole (magistralement interprété par Joshua Jackson, tantôt inquiétant, tantôt touchant) et Helen (Maura Tierney, au diapason de ses collègues).
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