Si vous avez adoré À tous les garçons que j’ai aimés, vous allez kiffer The Summer I Turned Pretty

Si vous avez adoré À tous les garçons que j’ai aimés, vous allez kiffer The Summer I Turned Pretty

Image :

© Prime Video

photo de profil

Par Jennifer Padjemi

Publié le

On prend la même autrice, et on recommence.

Après le succès de l’adaptation cinématographique des romans To All the Boys I’ve Loved Before (À tous les garçons que j’ai aimés, en VF) pour Netflix – qui a renouvelé le genre des comédies romantiques, en plus inclusif et moins sexiste –, c’est désormais The Summer I Turned Pretty, toujours tiré des livres écrits par Jenny Han en 2009, qui est adapté pour le petit écran. C’est d’ailleurs l’autrice elle-même qui a porté son roman (le premier d’une trilogie) à l’écran et s’est chargée de l’écriture de la série.

À voir aussi sur Konbini

On y suit Belly, qui passe tous les étés dans la ville fictive de Cousins avec son frère Steven, Jeremiah et Conrad, les deux fils de Susannah, la meilleure amie de sa mère Laurel. Depuis leur plus tendre enfance, l’arrivée dans cette maison de vacances signe le début de l’été, pour le plus grand plaisir de Belly qui en garde des souvenirs précieux.

Sauf que, cet été, tout sera différent. Belly grandit et approche de ses 16 ans. Elle sent son corps changer et l’envie d’avoir un petit ami se fait de plus en plus pressante. Bref, tous ses acquis vont être bouleversés. Entre Cam, le nouveau garçon qu’elle va rencontrer, Jeremiah et Conrad, son crush de toujours, elle ne sait plus trop où donner de la tête.

Sortie le 17 juin dernier sur Prime Video, la série est l’une des plus regardées de la plateforme, qui a déjà annoncé avoir commandé une saison 2 ! Et, comme à chaque fois qu’une fiction littéraire est adaptée pour la télévision, les ventes de celle-ci explosent, ce qui permet aux lecteur·rice·s de la première heure de comparer la fidélité à l’œuvre originelle, et aux autres de la découvrir sous un autre regard.

Des tropes revisités

The Summer I Turned Pretty fonctionne parfaitement avec tous les ingrédients phares dont une rom-com a besoin : le nouveau look, le triangle amoureux, les rapports de classe, l’amitié, le bal des débutantes et les émois adolescents en feu. Le tout en bord de mer et les fêtes qui vont avec.

Tous ces tropes bien connus sont présents, mais ils emmènent le public plus loin avec des surprises qui remettent en perspective des intrigues trop vues et revues. Si on assiste bien à un triangle amoureux, ce n’est pas vraiment celui auquel on s’attend. Et s’il s’agit bien d’amour, il est aussi beaucoup question d’amitié et de transitions. Que ce soit vers l’âge adulte ou un nouveau cadre de vie.

Jenny Han arrive à faire en sorte que ses héroïnes ne soient pas reléguées uniquement au rôle “d’amoureuse transie”. Leur développement personnel et leur perspective d’avenir restent au centre, comme c’était le cas pour Lara Jane dans To All the Boys I’ve Loved before.

Bien plus qu’une série pour ados

Ce qui fonctionne principalement dans cette série est la place donnée à Laurel et Susannah, qui ne sont pas uniquement les “mères de” ni les “femmes de”. Elles s’épanouissent indépendamment de leurs enfants et (ex-)maris respectifs : leur amitié prévaut et elles se soutiennent coûte que coûte. Mais, surtout, elles ont une vie sexuelle, un passé et une carrière qui dépassent leur vie familiale. Ce sont des personnages à part entière qui méritent d’être plus visibles dans les séries pour ados comme ont pu le faire Gilmore Girls ou plus récemment Ginny & Georgia.

Il est aussi plaisant de suivre la trajectoire de l’actrice Rachel Blanchard, qui incarne ici Susannah : la fameuse “Cher” de la série culte Clueless, qu’on retrouve vingt ans plus tard en mère d’adolescents, après avoir été elle-même l’une des plus célèbres du genre.

Mais c’est véritablement Jackie Chung qui crève l’écran dans la peau de Laurel, la mère de Belly, avec un rôle de femme asiatique peu habituel. Sous une apparence un peu ferme au départ, son personnage se laisse vite porter par l’envie de profiter de la vie, encouragée par son entourage.

Cette représentation-là, qui n’est pas le cœur du récit, n’est pas anodine pour autant. Jenny Han a pour objectif de normaliser des vécus et des expériences qu’elle n’a pas eu la chance de lire et de voir en tant que jeune femme asiatique. Elle permet encore une fois de renouveler le genre, et cela fait un bien fou.

La saison 1 de The Summer I Turned Pretty est disponible sur Prime Video.