C’est la rentrée des classes pour Archie et compagnie, et les Serpents de Southside sont venus mettre de l’ambiance.
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On ne les avait pas vus depuis le 13 décembre dernier, mais ça y est, ils reviennent : Archie, Betty, Jughead et Veronica n’ont pas laissé leurs secrets et leurs emmerdes en 2017, ce serait mal les connaître. Car après la descente de flics à l’école de Southside, qui a entraîné la découverte d’un labo de “jingle jangle” au sous-sol de l’établissement, nos jeunes serpents en quête de connaissance et d’apprentissage se retrouvent transférés à Riverdale High.
Forcément, les petits fils et filles à papa qui peuplent ses couloirs ne le voient pas du meilleur œil. La cheffe de file du mouvement, c’est évidemment Cheryl, qui réussit son entrée, biatch à souhait, et provoque l’ire des bikers en cartons que sont les amis de Jughead. L’intrigue principale de l’épisode débouche donc, comme on pouvait s’y attendre, sur une puérile guerre de territoire où les pauvres serpents sont forcés de “s’intégrer”. Comprendre : ils doivent retirer leurs cuirs, cacher leurs tatouages, etc. On a vu de meilleures façons de défendre l’anticonformisme mais hey, c’est Riverdale, on va pas trop lui demander d’avoir un vrai point de vue non plus.
En réalité, l’intérêt de ce midseason premiere est ailleurs, dans les interstices et les intrigues secondaires. C’est toujours là que se glissent les pires secrets et les manigances les plus dégueulasses. D’abord, Polly débarque sans prévenir (on commence à être habitué·e·s à ses allées et venues sans queue ni tête).
Juste le temps de balancer à Betty qu’elle a accouché des jumeaux, qu’elle a appelés Juniper et Dagwood (paye tes années de thérapie pour assumer des noms pareils), et que la secte qu’elle a rejointe (oui, la jeune femme est très équilibrée) lui demande de couper tous les ponts avec sa famille. C’est pas comme si elle avait été très présente jusque-là, mais passons.
Du coup, cette pauvre Betty qui vient de perdre une sœur se dit qu’il est temps de retrouver le frère que sa mère a abandonné étant bébé. On le découvrira plus tard, le jeune homme s’appelle Charles, ou Chic pour les intimes, et il a… wait for it… des problèmes. Parce qu’il a trempé dans des activités plus que suspicieuses (la drogue ? La pornographie ? Le recel de DVD piratés ? Nul ne le sait), sa sœur vient à son secours et décide de l’héberger.
Mais quand la douce Betty a les yeux fermés, le gros creep qui lui sert désormais de frère vient la mater pendant son sommeil. C’est super glauque et ça rappelle gentiment Killer Bob dans Twin Peaks. Pendant ce temps, Archie est approché par un homme qui se présente comme un agent du FBI enquêtant sur les malversations des parents de Veronica. Notre lycéen, dans toute sa naïveté, le croit et accepte de l’aider.
On se doute bien, en le voyant tenter de tirer les vers du nez à Hiram et Hermione Lodge, que son côté fouille-merde va mettre le feu aux poudres entre lui et le paternel de Ronnie, comme le laissait présager le trailer de cette deuxième partie de saison. Tout se complique un peu davantage lorsque notre chère Cheryl révèle à Archie que Nick St Clair a aussi tenté de violer Veronica, et que depuis l’agression, il a eu un “accident”. Pratique.
Notre héros, qui a la discrétion d’un éléphant dans un magasin de porcelaine et le self-control d’un bébé de 2 ans, décide donc d’aller casser la figure au riche merdeux. Une bêtise qui lui vaudra d’être réprimandé par son nouveau daron, l’agent du FBI (pff, on y croit !). En même temps, confier une enquête fédérale (non mais vraiment, on y croit !) à un lycéen qui, il n’y a pas si longtemps, trouvait malin de lancer un gang de mecs en cagoules roses pour défendre sa ville (dont la durée de vie a été de 3 minutes 30 environ), c’est pas très finaud.
Avec ce retour, Riverdale apporte, comme elle seule sait le faire, son lot de révélations, de nouveaux mystères, mais aussi de sous-intrigues bien craignos qui mettent notre patience à l’épreuve. On oscille constamment entre le plaisir coupable et le désaveu total. Mais ça finit toujours par fonctionner. Enfin, big up à Cheryl et Veronica qui nous ont encore servi des punchlines de folie : “Stand down Eva Perón” (“Reste tranquille, Eva Perón”) balance la première avant de faire son entrée, au ralenti, comme une vraie Queen Bee. Pas impressionnée, Ronnie lui rétorque : “Cheryl, no one invited fascist Barbie to the party” (soit en VF : “Cheryl, personne n’a invité Barbie facho”). Bim.
La saison 2 de Riverdale a repris sur Netflix, à raison d’un épisode par semaine.