Plaisir coupable : Grey’s Anatomy ou les aventures interminables de chirurgiens hors du commun

Plaisir coupable : Grey’s Anatomy ou les aventures interminables de chirurgiens hors du commun

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Par Marine Pérot

Publié le , modifié le

Retour sur une série médicale à la longévité exceptionnelle.

Souvenez-vous, on est en juillet 2006 et TF1 nous ouvre pour la première fois les portes du Seattle Grace Hospital (devenu depuis le Grey Sloan Memorial Hospital) et nous invite à rencontrer Meredith Grey, Cristina Yang et autres Derek Shepherd. Cela vous paraît être une autre vie ? C’est normal, c’est quasiment le cas.

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Depuis ce temps-là, la série de Shonda Rhimes, diffusée aux États-Unis sur ABC depuis 2005, a dépassé son cocon d’origine pour devenir un monument du petit écran comme on en voit peu souvent. Du haut de ses dix-huit saisons, Grey’s Anatomy se rapproche dorénavant plus du soap opera médical que du véritable drama de ces débuts. Et pourtant, la formule fonctionne encore. Si la série n’est pas toujours au top de sa forme, elle demeure un plaisir pas si coupable que ça pour ses nombreux fans.

Des personnages qui font partie de la famille

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Nombre d’entre nous ont grandi devant Grey’s Anatomy. Que vous ayez eu 15, 25 ou 35 ans au début de sa diffusion, vous avez autant vu ces médecins de Seattle évoluer que vous-mêmes. Au fil des ans, l’équipe de Grey Sloan est devenue si familière qu’elle donnerait presque l’impression de faire partie de nos vies. Si seulement une poignée des membres du casting d’origine fait encore partie de la série, ceux qui arrivent en cours de route n’ont jamais de mal à conquérir le cœur des fans. Grey’s Anatomy puise sa plus grande force dans l’attachement que l’on développe envers ses personnages.

Grey’s Anatomy voit régulièrement de nouveaux docteurs débarquer en salle d’opération, tandis que d’autres partent pour de nouvelles aventures (ou meurent dans de terribles circonstances). Malgré le départ de personnages phares comme Cristina et Derek, la série est toujours parvenue à prouver qu’elle peut survivre à la perte de ses docteurs les plus culte. Au vu de sa longévité, il est devenu inévitable que la distribution de la série se renouvelle, et cela a l’avantage de régulièrement insuffler un vent de fraîcheur au show.

Les super-héros de la médecine

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Le Grey Sloan Memorial Hospital semble être l’hôpital le plus malchanceux du pays, accumulant tour à tour incendies et autres catastrophes. Le fait est que la quasi-totalité des médecins de Grey Sloan ont été victimes d’un accident ou d’un autre traumatisme brutal. Certes, ce n’est pas pour le réalisme de ses intrigues que l’on aime Grey’s Anatomy, mais principalement parce que la série parvient toujours à nous investir dans la vie de ses personnages et à nous surprendre, malgré des histoires tirées par les cheveux, et ce même dix-sept ans après ses débuts.

Ce ne sont pas simplement les histoires de cœur des personnages qui font l’intérêt de Grey’s Anatomy, mais aussi son idéalisation d’un milieu médical sans cesse en évolution, toujours à la pointe des dernières innovations et donnant à ses patients le meilleur de ce que la médecine a à offrir. Ce n’est pas l’hôpital tel que la majorité d’entre nous le connaît, mais c’est une version qui le rend fascinant et sexy plutôt qu’effrayant. Et puis, qui ne voudrait pas avoir affaire aux Dres Bailey ou Pierce en cas de pépin ?

Alors que la série s’apprête à entamer sa dix-neuvième saison, Grey’s Anatomy continue de trouver de nouvelles histoires à raconter. Aurait-elle dû s’arrêter avant ? Sans doute, mais difficile pour ABC d’abandonner sa poule aux œufs d’or. De plus, avons-nous véritablement envie de dire adieu à une série qui accompagne notre quotidien depuis si longtemps ? Pas vraiment.