Dimanche soir, le Mipcom a proposé un épisode de Mata Hari, mini-série russe avec plusieurs têtes d’affiches françaises, dont Vahina Gociante, qui incarne la célèbre danseuse et espionne du début du 20e siècle.
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S’il y a une première tendance à dégager de ce cru du Mipcom, c’est bien celle des projets historiques. Entre Mata Hari, The Halcyon, ou encore Maximilian and Marie de Bourgogne, les fictions d’époque se portent bien, merci. Petit twist 2016 : ces trois séries (pas encore acquises en France) sont portées par des personnages féminins forts, qui ne tiennent pas la chandelle.
Parmi eux, l’actrice française Vahina Gociante (99 francs, Secret Défense) incarne l’un des personnages historiques les plus célèbres et à la fois les plus mal connus du grand public, Mata Hari, dans une mini-série russe qui retrace sa vie en 12 épisodes. Après la diffusion d’un épisode, la comédienne est revenue sur son personnage sur la scène du Grand Auditorium du Mipcom.
“C’est une époque où c’était très nouveau de voir une femme assumer sa sensualité et son plaisir. On peut dire qu’en ce sens, Mata-Hari était une féministe, l’une des premières. En tant que femme, cela m’a vraiment intéressée. Son histoire est totalement pertinente encore de nos jours. Elle a souffert toute sa vie du comportement des hommes, de la façon dont elle était perçue. On peut s’identifier à elle. Je pense que chaque femme, à un moment ou à un autre, a été confrontée à ce genre de problématiques.”
Elle poursuit son analyse de cette figure historique qui véhicule tant de fantasmes : “Mata Hari voulait être estimée, aimée et avoir une vie normale. Elle s’est perdue au milieu de son succès. Son destin est incroyable. Mata Hari signifie “les yeux du soleil”. Pour moi, elle était comme le soleil qui se lève et se couche. Un “rise and fall” [terme pour désigner un genre de biopic “grandeur et décadende” d’une personnalité historique, ndlr]. La partie espionnage de sa vie n’est pas la plus importante pour moi. C’est ce qui l’a fait devenir Mata Hari qui m’importe.”
Réalisée par Dennis Berry et Julius Berg, la mini-série écrite par les russes Igor Ter-Karapetov et Oleg Kirillov compte aussi dans son casting deux acteurs français et pas des moindres, Christophe Lambert et Gérard Depardieu. Il y a donc des chances de la voir dans nos contrées à l’issue de ce Mipcom, marché international des contenus audiovisuels, et donc lieu de rencontre privilégié entre producteurs et diffuseurs de séries.