Les meilleures nouvelles séries de 2013

Les meilleures nouvelles séries de 2013

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Par Konbini Staff

Publié le

Hannibal : paye tes problèmes de sommeil

Sa gestuelle. Son autorité. Son sens du discours comme de la cuisine et du goût : Mads Milkkelsen porte à merveille le costume d’Hannibal. L’acteur danois se retrouve dans le viseur d’un jeune policier perturbé, Will Graham, coincé entre l’analyse de scènes de crimes et le divan du Dr Hannibal sur lequel il prend place, en toute confiance.
Manipulation, enjeux mortifères et pistes qui échappent : Hannibal laisse un goût de perfection mêlé à du sang (oui quand même !) avec un scénario et une tension qui monte crescendo en accord avec une plastique soignée. Bryan Fuller, le réalisateur derrière la série, fait de ce cher Lecter, plus de vingt ans après le génial Hopkins, l’un des méchants qu’on aime le plus détester mais qu’on ne peut s’empêcher d’admirer. (Louis Lepron)
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-> À lire : Le personnage culte d’Hannibal s’empare du petit écran

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Utopia : alerte paranoïa

Where is Jessica Hyde ?” : c’est la question qu’Arby, garçon corpulent à l’air benêt, pose inlassablement à quiconque croise son chemin. Et il n’hésite d’ailleurs pas à tuer ceux qui ne connaissent pas la réponse. Il travaille pour “The Network”, une compagnie aussi discrète que puissante, qui est à la recherche de l’unique deuxième tome de la bande-dessinée prophétique Utopia. Quatre jeunes geeks qui ne se connaissaient pas au préalable détiennent le mystérieux manuscrit malgré eux et vont essayer d’échapper à la compagnie.
Dès les premières minutes, la série britannique hypnotise tant par ses scènes d’une rare violence que par sa redoutable beauté esthétique. Des couleurs criardes, une bande-son transcendante, des personnages attachants, un humour noir très britannique : Utopia est une série à part. Elle happe le spectateur dans un décor saturé, le balade dans un monde conspirationniste à souhait, et le plonge dans une paranoïa exacerbée. Il en ressort de là complètement retourné et n’hésite pas à en redemander. (Sarah Barbier)
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Masters of Sex : dissection de l’orgasme féminin

Du sexe et de la science dans l’Amérique puritaine des années 50, c’est le cocktail exquis que nous offre la série Masters of Sex. Inspirée d’une histoire vraie, elle s’intéresse de près aux travaux menés par le gynécologue William H. Masters et son assistante Virginia Johnson sur l’orgasme féminin. Toutes les formes de plaisir et de jouissance sont analysées épisode par épisode, avec une bonne dose d’humour et d’intrigues amoureuses.
On assiste avec délectation à une libération des mœurs et des femmes, qui apprennent à écouter leurs corps, dans une esthétique léchée et une mise en scène sobre qui se rapproche de celle de Mad MenMasters of Sex est portée par un casting trois étoiles avec un Michael Sheen parfait dans la peau de l’impénétrable Docteur Masters, et Lizzy Caplan absolument irrésistible dans le rôle de la talentueuse Virginia Johnson. Une série qui, en plus de nous faire passer un excellent moment, nous permet de découvrir le sexe sous un nouvel aspect. (Constance Bloch)
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House Of Cards : saignant et ambitieux

Si une série a su dépeindre les coulisses du monde politique en 2013, c’est sans conteste House of Cards. Les luttes de pouvoir quotidiennes s’y dégustent comme les travers de porc dont l’ambitieux Frank Underwood se délecte de bon matin : saignants. Dès sa sortie, la série a illuminé son monde : un propos crédible autant que passionnant, une direction d’acteurs d’une justesse remarquable (Kevin Spacey et Robin Wright, époustouflants), une lumière diaphane qui inonde les épisodes de sa pâleur.
Mais c’est aussi la toute première production originale de Netflix à bénéficier d’une telle reconnaissance. C’est aussi en cela que House Of Cards est une bouffée d’oxygène : le format habituel de diffusion des épisodes de la série vole en éclats. La création de Beau Willimon (Les Marches du Pouvoir, 2011) impose non seulement une trame narrative tendue et épique, au plus crédible des dessous de la politique ; mais aussi un horizon nouveau pour la série, ce genre si codifié. La classe. (Théo Chapuis)
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-> À lire : Que vaut House of Cards, la série de David Fincher ?

The Blacklist : frénésie policière

L’homme le plus recherché des États-Unis se rend du jour au lendemain au siège du FBI. Il propose alors sa collaboration dans plusieurs enquêtes à condition de ne parler qu’à Elizabeth Keen, une jeune recrue. Pourquoi elle ? C’est là toute la question.
A la différence des autres séries du genre, The Blacklist tente de se différencier. Avec un antihéros charismatique, incarné par le très bon James Spader, mais aussi en proposant une intrigue principale qui, au fur et à mesure, déterre de nouvelles questions. Une façon de faire du spectateur le témoin d’une véritable frénésie policière, dans une véritable quête de la vérité. (Sarah Barbier)
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Real Humans : science-fiction à la sauce scandinave

Des robots à l’apparence humaine (les hubots) devenus des machines courantes dans la société, asservis à l’homme et qui finissent par manifester des signes d’indépendance et de personnalité propre : un pitch courant des films de sciences fiction depuis des années. Et pourtant, la série suédoise Real Humans arrive à traiter le sujet avec un angle qui lui est propre. Elle puise sa force dans des intrigues fluides et très bien menées, avec un éventail de personnages aux personnalités creusées.
D’un point de vue esthétique, la série se démarque par une très bonne photographie et une lumière qui colle à l’univers aseptisé des robots. Peu à peu, on rentre dans une ambiance scandinave presque glaçante, à mi-chemin entre le thriller et la science fiction. La plupart des épisodes sont haletants du début à la fin, avec une première partie de saison qui frôle l’excellence. On peut toutefois regretter que la deuxième partie se dénature un peu en recherchant presque à reproduire un show à l’américaine. (Constance Bloch)
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Orange is The New Black : plongée dans une prison pour femmes

Deuxième série entièrement produite par Netflix, Orange is The New Black est loin, très loin de l’univers feutré de House of Cards. Dans une prison pour femmes, une femme de la petite bourgeoisie, Piper, va devoir oublier son ancienne vie, rattrapée par une histoire de drogue. En tant que spectateur, nos yeux plongent dans un univers carcéral peu ordinaire, fait de petites histoires comme de grands drames.
Résultat, Jenji Kohan réussit le pari de s’immiscer dans un lieu fermé pour mieux aborder, ouvertement, des thématiques. Tout y passe, sans que les tribulations de Piper et de ses camarades n’en soient affaiblies : le communautarisme prégnant, le fanatisme religieux, le mensonge et les dérives à la tête des responsables, une justice qui ne veut rien savoir. (Louis Lepron)

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À lire : Orange Is the New Black : la série du moment ?

Bates Motel : Psychose en couleur

Hannibal, Le Transporteur et bientôt Nymphomaniac : nombreux sont aujourd’hui les films qui finissent sur le petit écran. Bates Motel en fait partie. Derrière ce nom, l’un des personnages les plus populaires de la filmographie d’Alfred Hitchcock, j’ai cité Norman Bates, le tueur de Psychose. 53 ans après Anthony Perkins, Freddie Highmore, le petit de Charlie et la Chocolaterie, prend le relais. L’idée : revenir aux origines des troubles de Norman Bates à l’aide d’un préquelle.
L’histoire se déroule de nos jours et le personnage est (presque) comme tout le monde : il a 17 ans, emménage dans un sinistre motel avec sa mère (la géniale Vera Farmiga) et est le petit nouveau d’un lycée. Là où l’univers glaçant de Psychose aurait pu intimider le réalisateur Anthony Cipriano, Bates Motel garde la tension du chef-d’oeuvre originel pour mieux distiller une histoire cohérente en lien avec la fragilité émotive de Norman Bates. Une première saison réussie. (Louis Lepron)
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-> À lire : Quand le cinéma se barre sur le petit écran

Siberia : du rififi en Russie

Siberia : sept lettres pour une série qui ne rentre dans aucune case. Celle de l’horreur et du fantastique ? Oui. Mais celle aussi, jouissive, de la télé-réalité. A travers un show au cours duquel une quinzaine de participants sont laissés à l’abandon au cœur de la Sibérie pour gagner un gros pactole de 500 00 dollars (s’ils survivent à l’hiver), l’émission va virer au cauchemar.
Les relations entre candidats, leur psychologie comme leurs façons de penser permettent d’offrir un semblant d’héritier à la série Lost, alors que ses petits frères (Terra Nova, Alcatraz, Flash Forward) n’avaient jamais réussi à toucher du doigt son succès public et critique.
D’une télé-réalité sans âme, on évolue progressivement, au fil des épisodes, à une étude des comportements et d’une collectivité en proie à l’horreur. The Walking Dead utilisait la figure du zombie comme repoussoir. Siberia se tourne vers nous pour user avec intelligence du médium télévisuel façon Projet Blair Witch. (Louis Lepron)
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