La star de la regrettée Mad Men est à la tête d’une nouvelle série audacieuse où le mansplaining passe à un tout autre level.
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The Handmaid’s Tale, la série qui tombe à point nommé. Adapté de La Servante écarlate, roman de l’auteure canadienne Margaret Atwood paru en 1985 et récompensé par plusieurs prix littéraires, ce show promet de séduire les fans de fictions dystopiques. Se déroulant dans un futur alternatif, la série nous plongera au cœur de la république de Gilead, ancien territoire connu sous le nom des États-Unis et devenu une dictature théocratique. La religion ayant pris le dessus sur les lois jusqu’alors établies, les droits des femmes ont été rendus complètement obsolètes.
Elisabeth Moss, réputée pour ses interprétations dans Mad Men et Top of the Lake, campe ici Offred, une servante séparée de son mari et sa famille depuis l’instauration de la république de Gilead. Dans cette nouvelle société totalitaire, les femmes n’ont plus aucun accès à l’éducation et sont tributaires des fonctions qui leur sont attribuées. Les plus chanceuses, les épouses, mènent une vie relativement tranquille. De l’autre côté du spectre se trouvent les prostituées et les servantes, ces dernières étant conservées dans un but purement reproductif.
À en croire ces premières images captivantes, le quotidien de l’héroïne n’a pas l’air tout rose. Hulu, plateforme concurrente de Netflix aux États-Unis, semble miser beaucoup sur sa prochaine série : The Handmaid’s Tale est dotée d’une belle photographie et réunit somme toute un joli casting, avec les visages familiers de Samira Wiley (Orange Is the New Black), Alexis Bledel (Gilmore Girls) et Yvonne Strahovski (Chuck).
Lors de la conférence de presse de la Television Critics Association, le créateur de cette adaptation, Bruce Miller (The 100), a tenu à rassurer les puristes du bouquin :
“Nous sommes tout à fait fidèles au roman, et n’importe quel changement que nous faisons se doit d’être connecté au matériel de base. Je ne pense pas que les gens désirent des surprises. On ne va pas jouer à ce genre de jeu avec notre public. Je suis un énorme fan du livre et un aussi grand fan du show, on essaie seulement de bien raconter cette histoire.”
Cependant, le roman The Handmaid’s Tale présentait également une dictature raciste où les personnes de couleur étaient mises de côté. Et dans sa version petit écran, cet aspect-là sera mis de côté. Une décision étonnante, que Bruce Miller justifie ainsi : “C’est facile, dans un roman, de dire en une phrase qu’ils ont expulsé les personnes de couleur, mais le voir tout le temps dans une série, c’est plus dur.”
Il est vrai que si la série était une adaptation copier-coller du livre, il n’y aurait aucune personne de couleur à l’écran, la République de Gilead étant composée de suprémacistes blancs. À la place, le show inclura notamment le personnage de Moira, camarade de l’héroïne, campée par l’actrice afro-américaine Samira Wiley. En d’autres termes, The Handmaid’s Tale devrait mettre davantage l’accent sur le sexisme et l’oppression des femmes plutôt que de s’attaquer au racisme en tant que thématique principale. Du moins, c’est ce que l’on peut deviner des propos de son créateur.
The Handmaid’s Tale fait ses débuts sur Hulu aux États-Unis dès le 25 avril prochain.