“Every single episode is nothing but dismay, so look away” : la mélodie captivante de la série résonne encore dans nos têtes.
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À défaut de vivre des aventures réjouissantes, les orphelins Baudelaire de Netflix peuvent se targuer d’avoir un générique loin d’être désastreux. En près de 1 minute 30, l’atmosphère mystique de l’univers de Lemony Snicket est capturée avec une étonnante justesse. La mélodie, aussi entraînante qu’entêtante, instaure une ambiance résolument rétro. Pour ça, il faut remercier un certain Nick Urata.
New-yorkais pure souche, Nick Urata n’a de cesse d’étoffer son CV en contribuant à la bande-son d’un grand nombre de longs-métrages. Parmi les plus parlants, on pense directement à Little Miss Sunshine, pour lequel il a réalisé la musique principale avec son groupe DeVotchKa. En solo, il a également été compositeur pour la rom-com Crazy, Stupid, Love ainsi que le thriller Focus avec Will Smith et Margot Robbie. Il a fini par faire son nid du côté de la petite lucarne avec Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, et ce n’est pas pour nous déplaire.
Sa musique subtilement folk se marie étrangement bien avec les paroles tragi-comiques du générique, écrites par nul autre que Daniel Handler, alias l’auteur des romans ayant inspiré la série. Et au chant ? Les fans hardcore de l’acteur auront reconnu sans mal la voix de ténor de Neil Patrick Harris. Du moins, ceux qui se sont rués sur la VO. Ses efforts ne s’arrêtent pas là : l’interprète altère à chaque épisode sa voix pour pousser la chansonnette avec le timbre du personnage dont le comte Olaf a choisi de prendre l’apparence.
Quel homme multitâche, ce Neil Patrick Harris ! Bien avant de décrocher le rôle emblématique de Barney Stinson dans How I Met Your Mother, il faisait vibrer ses cordes vocales sur les planches de Broadway. Un talent qu’il met d’ailleurs très vite en usage dès les premiers épisodes des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire.
En accompagnement de cette musique façon carnaval, le générique arbore une esthétique visuelle léchée en prenant des faux airs de programme télévisé vintage, grésillements à l’appui. Avec des teintes sépia omniprésentes, il alterne entre scènes directement issues des épisodes et des captures de documents fictifs. Coupures de gazettes, contrats officiels, croquis… aucun de ces papiers n’est là par hasard.
La preuve, de courts passages de journaux sont soulignés au stylo, mettant en exergue les alias des sbires du comte Olaf. Des esquisses de serpents et des schémas scientifiques, a priori complètement random, prennent par la suite leur sens à l’issue du visionnage de la première saison. La présence d’une cage pour oiseau n’est pas non plus sans raison, et ce n’est pas le bébé Prunille qui prétendra le contraire.
Néanmoins, il existe une petite nuance, identifiable lors du générique. Tous les deux épisodes, un des couplets centraux du générique est modifié et remplacé par de nouvelles paroles. Celles-ci collent avec la nouvelle intrigue qui sera alors développée dans l’épisode. Si vous n’y aviez pas prêté attention, ce serait peut-être une bonne occasion pour vous binge-watcher (again) l’intégrale des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire. Comme si on avait besoin d’une raison supplémentaire !