Le générique, une œuvre dans l’œuvre
Et les nommés sont…
Chaque année, les Creative Arts Primetime Emmy Awards (les Emmys techniques, en gros) récompensent notamment ceux qui créent ces courts métrages, dans une catégorie appelée “Outstanding Main Title Design”. Ce terme recouvre des œuvres à la fois totalement dépendantes de la série qu’elles présentent, mais qui peuvent exister à part entière et raconter une histoire.
Le 17 septembre 2016, l’Académie récompensera l’un de ces génériques et le moins que l’on puisse dire, c’est que le choix sera cornélien.
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The Man in the High Castle
The Man in the High Castle from Patrick Clair on Vimeo.
Marvel’s Jessica Jones
La super-héroïne reconvertie en détective privée arpente le bitume de Hell’s Kitchen dans ce générique coloré et dark à la fois, au son d’une musique jazzy. Pas de doute, Marvel’s Jessica Jones a su mêler le genre inspiré des comics à celui du film noir, le tout à travers les yeux d’une femme moderne et urbaine. Et la séquence d’ouverture s’en ressent, à chaque seconde, chaque note de musique.
Cette peinture animée, à dominante rose et violette, est la création d’Imaginary Forces, chapeautée par sa directrice créative Michelle Dougherty. Si le nom de ce studio ne vous dit rien, vous avez, en revanche, forcément vu leur travail : le générique de Mad Men, c’était eux, mais aussi Black Sails ou la toute récente Stranger Things, qui vient de sortir sur Netflix.
Narcos
Narcos Main Title from DIGITAL KITCHEN on Vimeo.
The Night Manager
La mini-série de la BBC, adaptée de l’œuvre de John Le Carré, opposait Tom Hiddelston, en agent sous couverture, à Hugh Laurie dans la peau d’un trafiquant d’armes. Et elle est a eu un générique à sa mesure. Une symétrie parfaite et des métamorphoses qui filent au rythme de la musique. Chaque tableau passe du luxe aux armes, de la beauté à la destruction. Une fresque confectionnée par Patrick Clair, encore lui, du studio Elastic.
Vinyl
Mick Jagger, Martin Scorsese, Rick Cohen et Terrence Winter derrière les platines de cette série HBO : comme disent nos amis anglophones, what could possibly go wrong ? Vinyl a divisé la critique. On a salué sa beauté et vilipendé sa lenteur et son manque de substance. Qu’on aime ou qu’on déteste, son générique, lui, fait l’unanimité.
Créée par Alan Williams, Michelle Dougherty du studio Imaginary Forces, cette vision en noir et blanc a laissé de côté le “sex” pour se concentrer sur le “drug & rock’n’roll”. Le générique de Vinyl sortira-t-il vainqueur de la course aux Emmys ? La concurrence est rude.