Le Covid-19 a changé notre façon de nous présenter : nous sortons masqué·e·s ! Volker Hermes réalise des photomontages de peintures classiques bien connues de tou·te·s. Depuis le début de la pandémie mondiale, le fait de masquer ces personnages peints prend un tout nouveau sens mais, comme il le confie à Vogue, il pratique cette retouche “masquée” depuis une quinzaine d’années.
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“Quand nous allons dans les musées et que nous voyons tous ces portraits magnifiquement habillés de maîtres anciens, nous ne prêtons pas vraiment attention à leurs vêtements élaborés, qui nous donnent d’incroyables détails sur la société dans laquelle ils vivaient.
Nous regardons simplement les visages. Alors j’ai pensé : si je couvre les visages, je ne me concentre plus sur les émotions exprimées par ceux-ci, qui occultent en quelque sorte la perception du reste de l’image.”
À l’origine, pour sa série intitulée Hidden Portraits, l’artiste souhaitait donc vraiment attirer l’attention du public sur les détails vestimentaires en camouflant les yeux et la bouche des personnages. Il réutilise les éléments déjà présents sur le tableau (comme une coiffe ou une écharpe) pour les exagérer afin de cacher les visages.
Depuis le port du masque obligatoire, les œuvres photoshopées de Volker Hermes connaissent une nouvelle notoriété. “Je travaille sur des détails exagérés des costumes portés par les sujets dans les portraits, ce qui ajoute une dimension bizarre, ironique et drôle. L’exagération rend le port du masque moins dramatique ou menaçant.” L’artiste allemand a également été invité à exposer au Castello Visconteo à Pavie, en Italie.