Tableaux aspergés : le gouvernement demande aux musées de “redoubler de vigilance”

Tableaux aspergés : le gouvernement demande aux musées de “redoubler de vigilance”

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Par Konbini avec AFP

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"C’est terrible ! Comment la logique de défense du climat amène à vouloir détruire une œuvre d’art ?"

La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a appelé les musées français à “redoubler de vigilance”, après que des œuvres de Monet et de Van Gogh ont été la cible d’activistes écologistes en Allemagne et en Angleterre. “C’est terrible ! Comment la logique de défense du climat amène à vouloir détruire une œuvre d’art ? C’est proprement absurde”, a déclaré la ministre dans un entretien au Parisien paru en ligne.

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Estimant que toutes les œuvres ne peuvent être protégées par des vitres et que la France n’est pas “à l’abri un jour qu’un activiste forcené attaque un tableau qui n’en a pas”, elle a “demandé à tous les musées nationaux de redoubler de vigilance, d’en parler avec les agents de surveillance, de les préparer à toutes ces éventualités”.

Dimanche au musée Barberini de Potsdam en Allemagne, Les Meules de Claude Monet ont été la cible de deux écologistes qui ont aspergé le tableau de purée, sans dommage car il était protégé par une vitre. Ces militant·e·s entendaient ainsi protester contre l’inaction en faveur de la protection de la planète et du vivant.

Après leur geste, le duo a pris la même pose que les activistes qui avaient lancé de la soupe à la tomate le 14 octobre sur Les Tournesols de Van Gogh à la National Gallery de Londres, tableau lui aussi protégé par une vitre. Fin mai, La Joconde avait été entartée au musée du Louvre. Un geste sans conséquence puisqu’elle aussi était placée depuis 2005 derrière un verre blindé. L’auteur de cet acte avait lui aussi évoqué la “planète”, avant d’être placé à l’infirmerie psychiatrique.

Interrogés cette semaine par l’AFP, plusieurs grands musées ont refusé de fournir des précisions quant aux mesures déjà mises en œuvre ou à venir pour renforcer la sécurité des œuvres d’art. Le Centre Pompidou a néanmoins indiqué avoir “pris en compte ces attaques, qui se multiplient, depuis un certain temps” par un “échange” spécifique “avec ses équipes”.