Avant de devenir le réalisateur aux mille chefs-d’œuvre que l’on connaît, Stanley Kubrick a travaillé durant quatre années comme photojournaliste.
À voir aussi sur Konbini
C’est à 13 ans que Stanley Kubrick reçoit un appareil photo de la part de son père, rapporte le site La Boîte Verte. Le jeune garçon se passionne pour la photographie, et plus particulièrement pour Weegee, connu pour ses images en noir et blanc des affaires de crime et de banditisme des rues new-yorkaises. Le futur cinéaste commence à prendre des photos pour le journal de son lycée et, à 16 ans, il prend une photo déterminante pour sa carrière.
En 1945, il photographie un vendeur de journaux en larmes après la mort de Roosevelt. La rédactrice en chef du magazine Look repère l’image et l’achète. Convaincue par cette première image, elle embauche Kubrick en tant que photojournaliste indépendant jusqu’en 1949. Le jeune homme documentera donc pendant quatre ans les rues de Chicago, un peu dans l’esprit de celui qu’il admirait quand il était adolescent, capturant des images en noir et blanc de la vie urbaine.
Kubrick semble se glisser partout, dans l’intimité d’employées de bureau en tenues légères, avec un groupe de courtiers s’agitant devant les cours de la Bourse, dans des usines ou des combats de boxe, avec des femmes en tenues de gala et des ouvriers sur le terrain. Ses photos, parfois cocasses, parfois empreintes de tristesse ou de gravité, souvent magnifiées par des jeux d’ombres, laissent présager son œil aiguisé de cinéaste.