L’Amour avec un grand A, ou tout en minuscules… Pour la Saint-Valentin, Konbini fait battre ton cœur en te racontant l’amour sous toutes ses formes. On te souhaite un Lovely Day !
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La veille de la Saint-Valentin, Banksy a rendu une petite visite dans sa ville natale de Bristol. Dans le quartier de Barton Hill, le street artist a fait apparaître une petite fille munie d’un lance-pierre, à l’origine d’une explosion de fleurs rouges. Dès l’arrivée du graffiti, les badauds se sont pressés autour du mur afin de l’immortaliser.
Avant même que Banksy ait confirmé la paternité de l’œuvre sur son compte Instagram, les propriétaires du bâtiment se sont réjoui·e·s de la présence de l’œuvre murale, tout en s’inquiétant de la façon dont ils allaient sécuriser l’endroit :
“On veut vraiment préserver l’œuvre, mais ça commence à nous donner mal à la tête. La première chose à faire est sans doute de poser une plaque de plexiglas pour la protéger et que tout le monde puisse en profiter quand même, ensuite on essaiera d’avoir de l’aide de la part de professionnels. Ça a vraiment été une journée mouvementée, de nombreuses personnes sont venues et on veut qu’elles continuent de venir”, s’enthousiasmait hier au Guardian Kelly Woodruff, la propriétaire du bâtiment.
© Banksy
Le “paradoxe Banksy”
Banksy refuse de voir ses œuvres enfermées au musée ou qu’elles deviennent des pions dans le marché de l’art contemporain. Lorsqu’il lègue ses créations à l’espace public cependant, ces dernières finissent souvent par être vendues à des sommes astronomiques (une de ses œuvres sera bientôt vendue, sûrement très chère, à des fins caritatives, pour aider la population australienne après les incendies) ou par causer des problèmes à leurs propriétaires.
L’année dernière, Ian Lewis, un sidérurgiste de 55 ans dont le garage avait été tagué par Banksy, racontait vivre un véritable cauchemar devant l’afflux de milliers de touristes autour de sa maison chaque jour. Comme toujours, les velléités de partage anonyme et gratuit de Banksy se transforment vite en événement médiatique.
Quelques heures après l’apparition de la fresque, médias et curieux·ses se pressaient autour du mur, et les élu·e·s de la ville s’enorgueillissaient de la bonne pub qu’allait engendrer l’œuvre :“Ça va être super pour le quartier, cela va sûrement polariser beaucoup de tourisme et d’intérêt, ce qui sera très bien accueilli par les locaux […] et les entreprises locales”, se réjouissait le conseiller municipal Afzal Shah à la BBC. Le pochoir a été installé sans information, mais les résident·e·s du quartier y vont déjà chacun·e de leur interprétation. Pour certain·e·s, c’est une lettre d’amour à Bristol, tandis que pour d’autres, c’est tout simplement un message de Saint-Valentin, d’amour et de paix.
© BSC Association