Photographe pour Le Progrès, quotidien local à Lyon et suiveur assidu de l’Olympique lyonnais, Stéphane Guiochon profite de ce confinement pour livrer ses meilleures anecdotes sur des clichés iconiques des joueurs de l’OL.
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En effet, il avait eu l’occasion de shooter des joueurs du club lyonnais pour des portraits, notamment pour un calendrier. Sur son compte Instagram, il nous partage les coulisses de chaque photo, certaines étant devenues absolument cultes.
“Au Brésil, à Olinda, lieu de son enfance à côté de Recife, Juninho me reçoit pour réaliser le livre de sa carrière à l’OL, une promenade dans sa vie, son pays.”
“Karim est fan du film ‘Scarface’. Je décide de lui mettre un costume, de dérouler le tapis rouge et de l’installer dans ce fauteuil blanc. Le stade de Gerland est à lui. Il fait nuit, on allume les projecteurs, j’installe mon éclairage. Je lui dis : ‘Jette-moi ton chapeau dessus !’ Je déclenche, on en fait deux, au cas où. La première est la bonne. Le chapeau est parfait, un halo de lumière vient se poser derrière, sans savoir pourquoi, son visage et son attitude sont parfaits, une photo a suffi !”
“À Lyon, pour la réalisation du calendrier de l’OL, direction la place des Jacobins avec Rémy Vercoutre. La place grouille de monde, Rémy est le gardien numéro 1, les gens rient et commencent à affluer, l’eau de la fontaine est gelée. Rémy se change au pied de la fontaine, saute dans l’eau, j’installe mon éclairage dans la fontaine, et la séance commence… Il aura fallu très peu de temps pour obtenir cette photo.”
“Mon idée était à la base de photographier Toulalan en lévitation, habillé en ange au milieu du stade de Gerland. Je lui en parle, l’idée ne le branche pas trop, sa timidité ne veut pas le mettre en avant comme ça. ‘Moi je veux un truc simple’, me dit-il. Je lui dis : ‘Arrête, je ne vais pas t’habiller en Tom Saywer !’ Il me regarde avec un grand sourire et me dit : ‘Oui, c’est ça que je veux !’ Grosse rigolade, et rendez-vous le lendemain, près de chez lui.
En arrivant, il avait tout préparé, il me montre tous les vêtements, c’est magique, il y avait même râteau-fourche-pelle, on était complets. On marche dans les champs, on fait quelques photos, et là, je vois cette route, avec cet arbre immense. Je lui demande de s’asseoir le long de la route, il s’assoit, on dirait un enfant, la pose est naturelle. La Toule est parfait, je déclenche, il est dans la vie comme sur le terrain, magique.”