#LePlastiqueNonMerci, une journée France Inter et Konbini le mercredi 5 juin. Enquêtes et reportages pour mettre en lumière les personnalités qui se battent pour changer les comportements.
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Allier la performance artistique à une démarche écologique, c’est tout à fait possible, et c’est d’ailleurs ce que nous prouve Saype avec sa dernière œuvre aussi immense que symbolique. Déjà bien rodé à l’exercice des peintures à grande échelle, ce street artist français a jeté son dévolu sur la capitale de l’Argentine pour s’adonner à un défi de taille – littéralement, pour le coup.
© Saype
Concrètement, il s’est rendu jusqu’à la Plaza General San Martín, soit un parc localisé en plein cœur de Buenos Aires, pour réaliser une peinture qui s’étend sur près de 5 000 mètres carrés. Ce n’est pas une blague, Saype nous prouve une nouvelle fois son talent pour la peinture sur herbe à travers cette image puissante et engagée : on identifie en effet une fillette assise en tailleur, en train de faire des gribouillis enfantins dans un livre tandis qu’une poubelle de recyclage débordant se trouve derrière elle. Vous l’avez ?
Au cas où son œuvre ne parlerait pas d’elle-même, l’artiste s’est exprimé là-dessus dans une interview pour My Modern Met :
“Ici, la petite fille symbolise le futur. En effet, ce sont nos enfants qui vont avoir le monde de demain entre leurs mains. Ensuite, le livre symbolise l’éducation et, par affiliation, l’importance de cette dernière au niveau des thématiques environnementales et du recyclage.
Puis, de chaque côté, on voit des dessins à la craie. D’un côté, des déchets en plastique dans une poubelle, de l’autre, le monde qu’on peut atteindre si on prend soin de notre terre afin de connaître un monde pur et apaisé comme celui d’un dessin d’enfant.”
© Saype
Pour accomplir ce projet XXL – qui est d’ailleurs bien plus appréciable en vue aérienne –, Saype a dû mobiliser une semaine de dur labeur. Quant à celles et ceux qui voudraient l’accuser de soutenir un message hypocrite, il est nécessaire de préciser que la peinture qu’il a utilisée est naturelle et biodégradable, par conséquent pas du tout nocive pour la planète.
“Je pense que je peux dire que je mets beaucoup d’énergie dans mes projets et ma passion”, explique le principal intéressé, “et que je vais montrer l’exemple. Laisser une trace dans les esprits et les cœurs sans laisser de trace sur la nature et l’environnement, c’est mon combat”. Son parti pris écolo se place dans une réelle mouvance artistique dont beaucoup devraient s’inspirer.