On vous explique comment reproduire le dernier photoshoot de Kim Kardashian chez vous

On vous explique comment reproduire le dernier photoshoot de Kim Kardashian chez vous

Image :

© Collier Shorr

photo de profil

Par Lise Lanot

Publié le

Bienvenue à un cours d’introduction à la double exposition en photo.

Poursuivant sa rédemption post-Kanye West, Kim Kardashian poursuit les initiatives visant à prouver son bon goût et sa légitimité dans le monde de la mode. Des tentatives souvent réussies, en témoigne son dernier photoshoot réalisé pour le magazine 032C par la photographe Collier Shorr.

À voir aussi sur Konbini

Les images présentent la femme d’affaires dans des poses et décors habituels des shootings mode, mais certaines photos se permettent une dimension plus créative grâce à un travail de post-production léché et, notamment, l’usage de la double exposition (voir le 5e cliché du carrousel ci-dessous).

Le procédé, faisant toujours son petit effet, n’est pas si compliqué à obtenir et, surtout, permet un large champ d’expérimentations pour les fans de photo. Si vous n’avez pas encore testé, voici quelques pistes à explorer et choses à savoir avant de relever vos manches et vous y atteler.

Option n°1 : la bonne vieille technique de l’argentique

La double exposition (aussi appelée “surimpression”) consiste en un procédé vieux comme le monde – de la photographie. Il s’agit tout simplement d’exposer deux fois sa pellicule, d’exposer une seconde fois un négatif, bref : de mêler deux photos en une.

Comme tant d’idées de génie, à l’instar de la tarte Tatin ou des corn-flakes, la double exposition est sans doute née par erreur, lorsque des photographes oubliaient d’avancer leur pellicule et se retrouvaient involontairement avec deux clichés sur un même négatif. Avec le temps, les artistes ont fini par reproduire cet “accident” pour créer des images fantomatiques, oniriques et inhabituelles.

© Harry Cao/Unsplash

La double exposition classique se fait sur le même côté d’une pellicule, sur un appareil disposant d’un bouton qui débraie l’avance du film. Il suffit de prendre sa première image puis de recharger son appareil sans faire avancer son film. Une fois rechargé, vous pouvez cadrer pour prendre votre deuxième image, qui sera “surimprimée” sur la première. Ensuite, vous pouvez revenir à des prises de vues simples ou poursuivre les doubles expositions.

L’EBS (soit “Exposing Both Sides”) consiste à prendre des photos grâce aux deux côtés de sa pellicule. Pour l’EBS, il convient d’abord de placer sa pellicule à l’envers, prendre ses images (un procédé nommé “redscale”, qui confère des tons rouges aux images) puis replacer sa pellicule à l’endroit pour prendre de nouveaux clichés.

@ameyecool I’m so excited to try this out more! Huge ty to @jongsey for the shoot #filmphotography #analog #experimentalart #aesthetic As It Was - Harry Styles

Option n°2 : la bonne vieille technique du numérique

Les bébés des années 1990 ont glorifié les photos à l’argentique et l’esthétique nineties. Les bébés des années 2000 font quant à eux la part belle à la mode du tournant du siècle et, en toute logique, sont passés à leur propre photo “vintage” : les appareils numériques. Si vous en possédez un, il est possible de vous essayer à la double exposition.

© Benjamin Wedemeyer/Unsplash

Dans le meilleur des cas, votre appareil dispose d’une option dédiée (souvent le cas des Nikon et Fuji), accessible depuis le menu de l’appareil. L’option permet de voir en temps réel le résultat de vos expérimentations, au contraire de l’argentique.

S’il n’en dispose pas, il est tout à fait possible de réaliser votre double exposition à la main, sur des logiciels de retouche photo, en fusionnant deux images et en jouant sur les degrés d’opacité (comme il est expliqué ici). La technique laisse moins de place à la pratique photo en tant que telle mais permet d’arriver à un résultat plus précis et personnel, et de se faire la main sur les logiciels de postproduction.

Options n°3 : la bonne vieille technique des applis

Exit les appareils photo, un bon vieux téléphone (intelligent) saura aussi faire l’affaire. Pas d’option intégrée ni de pellicule à replacer évidemment, mais des applications à télécharger. On retiendra Snapseed, Blend et le célèbre Pixlr. Plus ou moins intuitives, il convient de multiplier les essais et de se faire la main afin de créer des doubles expositions élégantes et ne pas tomber dans les mélanges silhouette/paysage un peu désuets.

© Dennis Ottink/Unsplash