La rentrée approche à grands pas, apportant une nouvelle saison de nouveautés et de surprises. Et pour être sûr·e·s que vous ne louperez rien, focus sur cinq expos pour se remettre dans le bain.
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#1 Le visionnaire de la photographie de mode
Jusqu’au 6 octobre, le centre d’art Campredon près d’Avignon consacre une exposition à l’œuvre du photographe et peintre Guy Bourdin. De ses travaux publicitaires à ses projets éditoriaux, son travail n’a cessé de redéfinir les contours de la photographie de mode contemporaine.
Près de 28 ans après sa mort, son œuvre troque désormais le papier glacé des revues pour l’écrin des plus grands musées du monde, tel que le Victoria & Albert Museum. Avec pas moins de 74 tirages modernes et 143 Polaroid, l’exposition “L’Image dans l’image” réunit quelques-unes de ses œuvres les plus significatives.
Charles Jourdan, printemps 1978. (© The Guy Bourdin Estate, 2019)
L’exposition “L’Image dans l’image” est visible au Campredon Centre d’Art à L’Isle-sur-la-Sorgue, jusqu’au 6 octobre 2019.
#2 Immersion dans la maison “à l’anglaise”
Pour la 50e édition des Rencontres photographiques d’Arles, la Maison des peintres accueille la touchante exposition “Home Sweet Home”. Réunissant une trentaine d’artistes, toutes générations confondues, le projet collectif nous immerge dans l’intimité du foyer britannique, des années 1970 à aujourd’hui.
De la classe ouvrière aux sphères bourgeoises, des modestes logis aux résidences pavillonnaires, l’exposition retrace quatre décennies de mutations sociales, politiques et culturelles. Témoin de la grande Histoire, chaque cliché narre une scène du quotidien, tantôt sous un angle humoristique tantôt sous une perspective plus grave. L’occasion, entre autres, de se replonger dans les prémices et les vestiges des années Thatcher.
Lisa et la sœur de Tracy, Birkenhead, 1990. (© Ken Grant)
L’exposition “Home Sweet Home” est visible à la Maison des peintres dans le cadre des Rencontres d’Arles, jusqu’au 22 septembre 2019.
#3 Ernst Haas, entre clair-obscur et reflets
À partir du 6 septembre, Les Douches la Galerie a l’honneur de présenter sa deuxième exposition dédiée à l’artiste austro-américain Ernst Haas. Ses expériences sur la couleur et ses études sur le mouvement ont fait de lui une source d’inspiration pour de nombreuses générations de photographes.
Ne réunissant pas moins de 40 tirages, réalisés par le photographe entre 1952 et 1981, l’exposition “La Couleur visionnaire” délaisse les œuvres canoniques pour se pencher sur des prises de vues ou des commandes éditoriales (pour Life, notamment) que l’artiste réalisa lors de ses pérégrinations photographiques au Royaume-Uni, en Grèce, en France… ou à encore à New York, capitale de la street photography.
The Swimmer, Grèce, 1972. (© Ernst Haas)
L’exposition “La Couleur visionnaire” est visible à la galerie d’art Les Douches La Galerie (Paris), du 6 septembre au 9 novembre 2019.
#4 Wright Morris, l’essence du visible
Rendre visible l’invisible. C’est l’un des héritages poétiques et avant-gardistes laissés par l’écrivain et photographe américain Wright Morris, notamment connu pour son ouvrage The Inhabitants. Jusqu’au 28 septembre, la fondation Henri Cartier-Bresson vous invite à découvrir sa rétrospective consacrée à un expérimentateur et un érudit, qui n’a cessé d’évoluer entre évidences et mystères.
Constituée de tirages, ouvrages et documents d’époque issus de l’Estate of Wright Morris à San Francisco, l’exposition “L’Essence du visible” offre une entrée précieuse à une œuvre visionnaire et hybride. Cette double vision (littéraire et photographique) s’envisage également comme une belle manière de parcourir un Nebraska et les grandes plaines du Midwest, sans présence humaine, tout en noir et blanc.
Wright Morris, Dresser Drawer, Ed’s Place, Norfolk, Nebraska, 1947. (© Estate of Wright Morris)
L’exposition “L’essence du visible” est à découvrir jusqu’au 28 septembre 2019, à la Fondation Henri Cartier-Bresson (Paris).
#5 Des nouvelles de l’Europe de l’Est
Depuis 16 étés, la commune de la Gacilly, dans le Morbihan, accueille “le plus grand festival de photographies en plein air de France”. Rendez-vous incontournable de la vie culturelle bretonne (en témoignent les 300 000 curieux·ses qui ont rythmé l’édition 2018), le festival photo articule sa nouvelle programmation autour de deux thématiques : “À l’Est du nouveau” et “Renaissance”.
Trente ans après l’effondrement du bloc soviétique et la chute du mur de Berlin, “À l’Est du nouveau” met en lumière les pays de l’Est à travers les tirages d’une vingtaine de photographes. La seconde exposition, baptisée “Renaissance”, questionne quant à elle le devenir de l’environnement et des réalités écologiques, à l’heure de la prise de conscience collective.
© Elena Chernyshova
Les informations concernant l’exposition itinérante du festival La Gacilly, présentée jusqu’au 30 septembre 2019, sont à retrouver ici.