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L’histoire derrière la légendaire photo du “Baiser de l’hôtel de ville” de Doisneau

L’histoire derrière la légendaire photo du “Baiser de l’hôtel de ville” de Doisneau

Image :

© Robert Doisneau

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Par Sirine Azouaoui

Publié le

Le couple a posé pour la photo de Robert Doisneau prise en 1950, à Paris.

C’est l’image du romantisme à Paris par excellence. Un jeune couple qui s’embrasse au milieu de la foule, dans le centre de la capitale française, non loin de l’hôtel de ville. La photo mythique a été prise en 1950 par Robert Doisneau mais elle ne connaît un véritable succès que dans les années 1980, lorsqu’elle est reproduite sur des cartes postales et des posters, comme le raconte PetaPixel.

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L’image était en fait une commande du magazine américain Life. Derrière ce cliché devenu culte, il y a pourtant une mise en scène. En effet, le photographe français ne voulait pas capturer spontanément les gens dans la rue lorsqu’il travaillait sur commande pour des raisons juridiques.

Les deux amoureux étaient donc des étudiants en théâtre au cours Simon, qui s’embrassaient sur une terrasse de café. Doisneau les a vus et leur a demandé de recréer le baiser au milieu de la foule. Le photographe a lui-même expliqué qu’il s’agissait d’une mise en scène dans les années 1980. 

“Le Baiser de l’hôtel de ville”. (© Robert Doisneau)

Polémiques et batailles juridiques

Avec le succès du Baiser de l’hôtel de ville est venu le temps des polémiques et même des batailles juridiques, détaille Le Monde. Un couple d’imprimeurs a ainsi affirmé qu’il se reconnaissait. Après une enquête, la plainte n’a mené à rien, faute de preuves.

Puis, c’est Françoise Bornet, la jeune femme figurant sur la photo, qui a attaqué le photographe en justice pour toucher un pourcentage sur les futures ventes. À l’époque, Robert Doisneau lui avait donné un tirage pour la remercier d’avoir posé avec son compagnon. La justice ne lui a pas donné raison, car sa position sur la photo ne la rend pas totalement reconnaissable. “Doisneau avait gagné. Mais il en conservera une blessure. La belle histoire était salie”, écrit le journal.