Cinquante nuances de rose, de douceur, de pastel et de portraits.
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C’est au cours de nos longues pérégrinations sur Instagram, à travers notre top du mois, que nous avons découvert Ryan Shorosky et nous n’avons pas pu nous empêcher de nous plonger un peu plus dans l’univers crépusculaire et pastel de ce photographe américain. Débordantes de délicatesse, ses œuvres saisissent les lueurs ombragées d’une fin de journée, un ciel couleur vanille à travers un rétroviseur, une rose s’épanouissant dans la main d’un homme ou encore un visage pris à contre-jour, révélant, en arrière-plan, le dégradé d’un coucher de soleil.
D’un lyrisme qui appelle à la rêverie, son compte Instagram offre un camaïeu de douceur. Passant sa vie sur la route, comme un Kerouac des temps modernes, il peut suivre aussi bien des cow-boys au milieu d’un rodéo, qu’un Elvis Presley et des drag-queens dans les rues de Las Vegas, ou encore documenter ses errances dans le désert du Nevada. En tant qu’amoureux de ce désert, il déclare à AnOther :
“Un mirage est souvent la première chose qui nous vient à l’esprit quand on pense au désert. C’est quelque chose que tu peux voir mais que tu ne peux pas saisir ; ce n’est jamais tangible. C’est un peu ce qui résume mon expérience dans le Nevada. C’est l’idée qu’il y a une sorte d’étrangeté, mais que tu ne peux pas l’identifier clairement.”
Dans son travail, il aime aller à la rencontre de l’autre, se connecter afin de mieux comprendre et explorer un lieu. Il confie à It’s Nice That :
“Pour moi, il s’agit vraiment d’un processus d’immersion et de connexion à l’autre, ce qui me mène ensuite vers la compréhension et l’appréciation d’un lieu et d’un temps. […] Je me sens inspiré par les individus que je rencontre et que je photographie.
Je crois qu’il y a un potentiel incroyable dans cette approche. Se connecter aux gens, c’est ce qui me donne envie de continuer mon exploration de la photographie comme un moyen de partager. […] Je pense que l’expérience est ce qui se cache derrière l’intérêt le plus profond que je porte à la photographie. C’est la compréhension, la volonté d’être patient dans cet art ; savoir que mes photos les plus abouties refléteront ce sentiment de vraiment m’ouvrir à ce qui m’entoure, et prendre conscience que ce transfert délicat se trouve entre ce qu’on ressent et ce qu’on crée.”
Empreintes d’un certain mystère, à l’image d’un mirage, ses photos lèvent en tout cas le voile sur ce à quoi ressemble l’Amérique d’aujourd’hui.