Les 5 expos à ne pas rater en France ce mois de février

Les 5 expos à ne pas rater en France ce mois de février

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© Graciela Iturbide/Fondation Cartier ; Pamela Tulizo/MEP

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Par Lise Lanot

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Au programme : de l’art militant, des rétrospectives de peintres et des voyages photographiques, du Mexique au Congo.

Au programme pour ce mois de février 2022 : de la photographie couleur et noir et blanc, des rétrospectives de peintres et une grande exposition historique et sociale.

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“Graciela Iturbide, Heliotropo 37” à la Fondation Cartier

Pour un peu plus de trois mois, la Fondation Cartier accueille une des plus grandes expositions françaises dédiées à la carrière de la photographe mexicaine Graciela Iturbide, “Heliotropo 37”. La rétrospective débute dans les années 1970 (lorsque l’artiste a commencé la photographie, après le décès de sa fille de six ans), et court jusqu’aux années 2020.

L’exposition rassemble plus de 200 images, majoritairement en noir et blanc, à l’image de la carrière de Graciela Iturbide. On y retrouve ses séries les plus célèbres (notamment celle réalisée auprès de personnes issues des premières nations mexicaines à la fin du XXe siècle) ainsi que des images plus récentes, à l’instar d’une série en couleur réalisée spécialement pour cette exposition parisienne.

© Graciela Iturbide

Du 12 février au 29 mai 2022.

“Body Body” de Nina Childress au Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA

Depuis deux ans, une série d’expositions est initiée dans la région avec une volonté d’“exploration des enjeux liés à l’exposition et la (re)lecture d’œuvres d’artistes femmes” et de “représentation des femmes dans l’art”. Dans la droite lignée de cet engagement, le Fond régional d’art contemporain situé à Bordeaux consacre une grande rétrospective (la première de cette envergure en France) à la peintre Nina Childress.

L’artiste franco-états-unienne y revient sur “quarante années de création ininterrompue”, à travers une centaine de tableaux réalisés entre 1980 et 2020. Y sont présentés ses personnages énigmatiques et ses toiles hybrides infusées de son attrait pour la pop culture – notamment son amour pour les foules de concert, les romans-photos, les images de clips ou de films et les pochettes de disques. Des “dispositifs spécifiques” sont également prévus afin de profiter pleinement des peintures phosphorescentes de l’artiste. Un programme haut en couleur.

Vue de l’exposition “Body Body” dédiée au travail de Nina Childress au Frac Nouvelle-Aquitaine Méca. (© Frac Nouvelle-Aquitaine Méca)

Jusqu’au 20 août 2022.

“VIH/sida. L’épidémie n’est pas finie !” au Mucem

À Marseille, le Mucem présente une grande exposition dédiée à l’histoire de la lutte contre l’épidémie du VIH et son héritage, des années 1980 à nos jours. Rassemblant des œuvres d’art (photographies, tableaux, vidéos), des objets (vêtements, médicaments, matériel de prévention) et des archives (sous la forme de “banderoles, tracts, affiches, revues associatives”), “VIH/sida. L’épidémie n’est pas finie !” vise à retracer “l’histoire sociale de la lutte contre l’épidémie”.

Comme l’indique son titre, l’exposition n’a pas qu’une vocation historique ; elle met également en exergue les “leçons politiques” à tirer de l’épidémie et à mettre en parallèle avec des événements plus récents. Riche d’un point de vue historique, l’expérience est également particulièrement émouvante.

Première manifestation de personnes atteintes par le VIH/sida, San Francisco, au carrefour Castro Street et Market Street, 2 mai 1983. (© Jean-Baptiste Carhaix/Mucem)

Jusqu’au 2 mai 2022.

James McNeill Whistler au musée d’Orsay

Au musée d’Orsay, l’ambiance est au symbolisme et à l’impressionnisme pour les trois mois à venir. Le musée parisien accueille 22 œuvres prêtées par la célèbre collection Frick de New York afin de faire profiter au public français des peintures, pastels et gravures de l’artiste James McNeill Whistler.

Reconnu de son vivant pour son verbe haut et son talent, l’artiste s’épanouissait dans l’idée de “l’art pour l’art” et rejetait l’exigence du réalisme. Ses peintures privilégient un idéal esthétique régi par la poésie des formes et des couleurs, poussant certain·e·s à le considérer comme un précurseur de l’impressionnisme, voire de l’abstraction.

James Abbott McNeill Whistler, Symphonie en blanc, numéro 1 (La Fille en blanc), 1862. (© National Gallery of Art, Washington)

Du 8 février au 8 mai 2022.

Pamela Tulizo à la Maison européenne de la photographie

Nous vous avons déjà parlé de l’exposition dédiée au travail de Samuel Fosso, organisée par la Maison européenne de la photographie. En parallèle de cette rétrospective, le musée laisse le champ libre de son studio à la photographe congolaise Pamela Tulizo, et ce jusqu’au 13 mars 2022.

L’artiste présente à Paris Double identité, une série ancrée dans la ville de Goma, où elle a grandi, dans le Nord-Kivu. Pamela Tulizo y met en scène une modèle dans des portraits où elle apparaît tiraillée entre différents visages et parcours, “entre la représentation victimaire et dévalorisante que véhicule la presse et une image porteuse d’espoir – de femmes battantes, luttant contre les injustices sociales”, souligne la MEP.

© Pamela Tulizo

Jusqu’au 13 mars 2022.