Le jour où les Kardashian ont cru que Modigliani allait les rendre (encore plus) riches

S’il y a bien quelque chose pour laquelle la famille Kardashian est douée, c’est tirer le positif (et des gros billets) de toutes les situations. Qu’il s’agisse d’une sextape ou d’une vie familiale cahoteuse, chaque aléa de la vie peut apporter une leçon de vie (et des gros billets) à cette famille royale.

Kourtney, aînée de l’adelphie, l’a bien compris et lorsqu’elle se rend dans la maison de ses ex-beaux-parents décédés, la découverte d’un tableau à la Modigliani lui donne des étincelles dans les yeux : “Notre billet de loterie arrive demain”, annonce Kourtney à sa sœur Khloé dans le deuxième épisode de la neuvième saison de Keeping Up with the Kardashians. “C’est un Modigliani. Il pèse lourd.” Effectivement, les lignes allongées du portrait, les yeux clairs et unis, les aplats de couleurs et la simplicité apparente de la composition rappellent le style du peintre italien.

Son désormais ex-compagnon Scott est persuadé que “le tableau est forcément une copie” et que ses parents n’auraient “jamais laissé une peinture valant des millions et des millions de dollars dans un coin de leur maison”. De son côté, Kourtney est indémontable et déroule un argumentaire en stuck : l’œuvre aurait appartenu aux propriétaires précédents de la demeure familiale, personne n’y aurait prêté attention et la jeune femme serait donc sur le point de mettre en lumière une mine d’or. C.Q.F.D.

“Personne ne laisse un Modigliani derrière soi. Le dernier de Sotheby’s, à Londres, s’est vendu pour genre 145 millions de dollars”, rétorque Scott, étonnamment calé sur les actualités (et gros billets) du marché de l’art. Calé mais en deçà de la réalité, puisqu’il omet 25 millions de dollars : en 2015, le milliardaire chinois Liu Yiqian (un ancien chauffeur de taxi ayant fait sa fortune grâce à un placement boursier) sortait victorieux de la vente du tableau Nu couché (1917) grâce à une offre à 170 millions de dollars.

Pour faire la lumière sur cette affaire, Kourtney invite un expert à authentifier l’œuvre. Hourra, le spécialiste en question s’émerveille devant “les coups de pinceaux, le sujet, la signature” qui collent au travail de Modigliani. Dommage, il s’agit de David W. Streets, un homme “reporté de nombreuses fois sur le site ripoffreport.com [qui répertorie les arnaques, ndlr] pour avoir volé des clients et amis”, note Garage.

Qu’importe le messager, tant qu’il y a une bonne nouvelle : la famille s’enflamme tout de suite. Scott oublie sa frilosité première et commence à chercher quelle moquette de qualité habillera le sol de son futur hélicoptère. Kourtney prévoir d’offrir un jet privé à sa sœur pour Noël et estime qu’il faudrait également “aider les enfants dans le besoin” avec le pactole qu’elle s’apprête à recevoir. C’est marrant, le couple parle comme s’il ne vivait pas dans un manoir de 5 892 pièces avec un chef, des nounous et une équipe technique qui filme 24 heures sur 24 toute cette opulence. Passons.

La tête déjà dans les nuages – et dans leur hélicoptère –, Scott et Kourtney tentent de ramener leurs pieds sur terre en contactant un spécialiste à l’expertise un poil plus certifiée, le conservateur Scott M. Haskins. Malheureusement, les hélices s’enlisent bien vite à son arrivée. Lui qui pensait étudier “une peinture à l’huile” se retrouve “clairement devant de l’aquarelle sur papier”. Premier coup pour les Kardashian-Disick.

“C’est du carton”, poursuit-il. Aïe, deuxième coup, l’hélicoptère appartient désormais aux pompiers et ils viennent d’éteindre les flammes de la folie des grandeurs du couple. Une semaine après sa visite, Scott M. Haskins envoie son analyse détaillée : “La peinture et son support contiennent du dioxyde de titane, à savoir du blanc de titane. Il n’aurait pas pu peindre cette œuvre. Amedeo Modigliani est décédé des années avant que ce matériau soit disponible en France”, lit Kourtney. Bon, on ne va pas les plaindre, la famille a encore de nombreux tours dans son sac pour rester dans la course à la richesse.