En février dernier, un journaliste du New York Times rendait visite à Hunter Biden, fils de Joe Biden – alors ancien vice-président des États-Unis et candidat à l’investiture démocrate à venir. Le journaliste commençait par détailler le lieu de leur rencontre, une dépendance transformée en studio d’art, remplie d’une centaine d’œuvres signées “RH Biden” [pour “Robert Hunter Biden”].
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Le cinquantenaire confiait avoir eu du mal à légitimer sa carrière artistique, “n’étant pas certain de ce que le monde en dirait”. Il déclarait toutefois “prendre très au sérieux cette décision”. “La peinture me permet littéralement de rester sain d’esprit”, ajoutait celui qui ne cache pas ses années de lutte contre son addiction aux drogues et à l’alcool. Hunter Biden s’accepte désormais en tant qu’artiste puisqu’il viendrait de signer avec une galerie d’art new-yorkaise, la galerie Georges Bergès.
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Selon Page Six, il préparerait même une première exposition de ses œuvres. Le New York Times rapportait en février dernier qu’il les réalisait toujours de mémoire, sans modèle. Il crée ses dessins abstraits en soufflant, avec une paille en métal, de l’encre à alcool sur un papier en matière plastique (le polypropylène), conçu par le fabricant japonais Yupo.
Pour le moment, le visage de Hunter Biden n’apparaît pas dans la liste des artistes représenté·e·s par la galerie, mais le petit monde de l’art (et des rumeurs) prend l’information à cœur, bien que les critiques semblent assez sceptiques pour le moment.
Hunter Biden, “Sans titre 3”. (© Elizabeth Weinberg/The New York Times)
Après avoir été accro au crack et à l’alcool, qu’importe le succès : pour Hunter Biden, seule la pratique semble compter. Il concluait son entretien auprès du New York Times en témoignant de l’importance d’avoir une pratique artistique dans sa vie.
“La seule chose qu’il me reste, c’est mon art. C’est la seule chose qu’on ne peut me retirer. […] Ça me tient à l’écart des personnes et des endroits où je ne devrais pas être”, confie-t-il. Il ne nous reste plus qu’à attendre 2021 pour peut-être admirer ses œuvres en vrai.
Hunter Biden, “Rain 1”. (© Elizabeth Weinberg/The New York Times)