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La Joconde dévoile de nouveaux secrets, cachés dans sa toile

La Joconde dévoile de nouveaux secrets, cachés dans sa toile

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© Pascal Cotte

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Par Lise Lanot

Publié le

Depuis 16 ans, l'ingénieur Pascal Cotte analyse en profondeur les mystères de Mona Lisa.

Plus de cinq siècles après sa création, La Joconde garde toujours, en sus des raisons derrière son mystérieux sourire, des secrets sous le coude. Depuis 2004, Pascal Cotte utilise son invention, une caméra baptisée “Lumière Technology”, pour soutirer de nouvelles confidences à un des personnages les plus célèbres de l’histoire de l’art occidental. 

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Pendant seize ans, l’ingénieur a analysé 1 650 images scannées, qui ont fini par lui permettre de découvrir un croquis préliminaire réalisé sous le portrait de la jeune femme. C’est au niveau du front et de la main de Mona Lisa, là où la couche de peinture est moins épaisse, qu’ont été observés certains détails n’ayant rien à voir avec la peinture finale.

© Pascal Cotte

Pascal Cotte a partagé ses découvertes dans le Journal of Cultural Heritage et dans un livre, Au cœur de la Joconde, édité par le Louvre. Léonard de Vinci aurait commencé par peindre un autre personnage, qui portait, détail d’importance, une pince à cheveux. Le fait que cet accessoire n’était pas du tout en phase avec les codes vestimentaires de l’époque a convaincu les équipe de Pascal Cotte que ce personnage originel n’était pas réel mais plutôt tiré de l’imaginaire du peintre italien.

Cette esquisse aurait été réalisée grâce à la technique du “polvero”, qui consiste à transférer un dessin d’un canevas vers un autre support, troué pour recevoir de la poussière de charbon ou d’argile et recréer la forme voulue.

Voir l’invisible

Pascal Cotte a utilisé sa “Lumière Technology”, une caméra à numérisation multi-spectrale – une première mondiale –, dont la résolution est de 240 millions de pixels : “Le système optique nous permet de voir des détails très fins et la haute sensibilité permet une très grande amplification des signaux bas”, précise le fondateur.

Le fait que la caméra “enregistre et mesure dans toutes les longueurs d’onde l’interaction des rayonnements avec la matière picturale (pigments, vernis, liant, etc.)” lui a permis de voir l’invisible pour tenter de percer les derniers mystères d’un tableau devenu joyau historique et culturel.