La Biennale de São Paulo fait la part belle aux artistes des Premières Nations

La Biennale de São Paulo fait la part belle aux artistes des Premières Nations

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© Nelson Almeida/AFP

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Par Konbini avec AFP

Publié le , modifié le

1 100 œuvres de 91 artistes du monde entier.

La 34e édition de la Biennale d’art contemporain de São Paulo a commencé sous le signe de la diversité, avec de nombreux·ses artistes des Premières Nations, comme Jaider Esbell, pour célébrer les 70 ans de cet événement culturel majeur du Brésil. Jusqu’au 5 décembre 2021, les visiteur·se·s pourront admirer dans le pavillon niché au cœur du parc d’Ibirapuera, poumon vert de la mégalopole du sud-est brésilien, 1 100 œuvres de 91 artistes du monde entier, dont neuf issu·e·s de peuples autochtones.

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Prévue initialement en 2020 et reportée en raison de la pandémie, cette grande exposition collective, dont la première édition a eu lieu en 1951, sera accessible gratuitement à toute personne présentant un certificat de vaccination contre le Covid-19. Le thème de cette édition est “Faz escuro mas eu canto” (“Il fait noir mais je chante”), inspiré d’un vers du poète Thiago de Mello, originaire de l’État d’Amazonas (dans le Nord).

“Un des points forts de l’exposition, c’est d’entrer en contact avec les œuvres de Jaider Esbell et d’autres artistes indigènes contemporains, et d’être ébloui par leur richesse poétique”, a déclaré l’Italien Jacopo Crivelli, un des commissaires de la Biennale, à l’hebdomadaire Veja.

Plasticien et écrivain issu de l’ethnie Makuxi, M. Esbell, 42 ans, vit dans la réserve Raposa Serra do Sol, dans l’État de Roraima (Nord), un territoire emblématique marqué par les conflits fonciers et les intrusions d’orpailleurs illégaux. À l’occasion de cette Biennale, il présente notamment l’œuvre Entidades (“Entités”), une sculpture gonflable de 17 mètres de long qui représente deux serpents violets ornés de motifs circulaires colorés. Trônant au milieu du lac du parc Ibirapuera, ils représentent la fertilité et la protection pour les peuples autochtones d’Amazonie, de plus en plus vulnérables depuis l’arrivée au pouvoir en 2019 du président d’extrême droite Jair Bolsonaro.

À l’intérieur du pavillon de la Biennale, une installation présente des objets ayant survécu au terrible incendie du Musée national de Rio de Janeiro, en septembre 2018. On y voit notamment la météorite Santa Luzia, de près de deux tonnes, retrouvée en 1922 dans l’État de Goiás (dans le Centre-Ouest).

Avec AFP.