Pour respecter le droit à l’image de ses participants, le festival Haarlem Culinair a mis en place un système astucieux.
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Photographier en festival est toujours compliqué : d’un côté, il faut respecter le droit à l’image de chacun des spectateurs, de l’autre les vidéastes et photographes doivent aussi faire leur travail et il est impossible d’aller demander son autorisation à chacun des festivaliers.
Et pourtant, c’est ce qu’il faudrait faire. En France, la loi stipule que “chaque individu a un droit exclusif sur son image et l’utilisation qui en est faite. Vous pouvez vous opposer à sa fixation, conservation ou à sa diffusion publique sans votre autorisation, sauf cas particuliers.“
Les rares exceptions au droit à l’image concernent les images d’événements d’actualité qui peuvent être publiées sans l’autorisation des participants au nom du droit à l’information, ou de création artistique – reste à définir ce qu’est une image d’actualité ou une “création artistique”. Elles concernent aussi les images de personnalités publiques dans l’exercice de leur fonction, les élus par exemple, à condition de les utiliser à des fins d’information, ou encore les images illustrant un sujet historique.
Pour respecter le droit à l’image de tout un chacun, tout en permettant à ses équipes de travailler, le festival Haarlem Culinair, qui a lieu aux Pays-Bas, a proposé à ses participants d’indiquer clairement qu’ils ne voulaient pas être photographiés en s’appliquant une gommette rouge sur le front. Comme le relate le site Peta Pixel, le principe était clairement expliqué aux participants dans un dépliant distribué à l’entrée du festival.
S’il est évident que, normalement, c’est aux photographes de demander l’autorisation aux modèles et non aux gens de devoir exprimer ostensiblement leur refus, dans ce genre de contexte, cette technique plutôt simple permet de respecter le consentement de tout le monde.