Ce week-end, une vague violette déferlait sur Paris et de nombreuses villes de l’Hexagone autour du collectif #NousToutes. La photographe Lisa Miquet était présente dans la capitale, afin de documenter la marche et d’immortaliser la colère de milliers de femmes et d’hommes venu·e·s défiler en la mémoire des 138 femmes tuées cette année et des milliers d’autres, quotidiennement violentées, harcelées, oubliées.
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Dans la foule scandaient à l’unisson Parisiennes et Parisiens mais aussi des Français·e·s venu·e·s du reste du pays, grâce à des cars affrétés pour l’occasion. Impressionnante par son ampleur, la marche aurait réuni entre 50 000 et 100 000 manifestant·e·s, majoritairement vêtu·e·s de violet, la couleur de la cause.
© Lisa Miquet
Samedi après-midi, entre les places de l’Opéra et de Nation, on pouvait lire et entendre la colère, la révolte et la frustration des participant·e·s. Une multitude de panneaux exposaient les prénoms, âges et “numéros” des victimes de féminicides en 2019.
“Karine, 48 ans, 132e” et “Aminata, 31 ans, 133e” côtoyaient ainsi “Jacquie, 71 ans, 81e”, “Denise, 58 ans, 92e” ou encore “Safia, 35 ans, 124e”, témoignant du fait qu’aucune femme – quel que soit son âge, sa classe sociale ou sa couleur de peau – n’est aujourd’hui à l’abri de mourir simplement parce qu’elle est femme.
137 femmes tuées par leur compagnon cette année
© Lisa Miquet
Plus d’un mois avant la fin de l’année 2019, ce sont déjà 137 femmes qui ont été tuées par leurs compagnons ou par leur ex. L’année dernière, on comptait 121 femmes. “Chaque année en France, précise Libération, 84 000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol.”
Un grenelle sur les violences conjugales se tient en ce moment et le gouvernement d’Édouard Philippe doit annoncer ce jour, lundi 25 novembre, une série de mesures pour lutter contre ces violences et protéger les victimes et leurs enfants. Le gouvernement est bien évidemment attendu au tournant, notamment au vu du nombre de personnes rassemblées samedi. À Paris, on pouvait entendre des slogans tels que “On veut un milliard, pas des bobards” et lire sur les panneaux : “Des réformes avant qu’on soit mortes”.
© Lisa Miquet
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Vous pouvez retrouver le travail de Lisa Miquet sur son compte Instagram et Lisa Miquet.