Des milliers de posters du graffeur Stik ont été volés en Angleterre

Des milliers de posters du graffeur Stik ont été volés en Angleterre

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© STIK/Photo : Richard Gardner/SIPA/Shutterstock

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Ces affiches devaient être offertes aux Londoniens, pour leur remonter le moral en temps de pandémie.

Des milliers de tirages du street-artist londonien Stik, destinés à être distribués gratuitement aux habitant·e·s de son quartier pour leur remonter le moral pendant la pandémie, ont été volés, puis revendus sur Internet, a indiqué la police.

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Le graffeur vivant dans le quartier de Hackney, dans le nord-est de la capitale, avait prévu de distribuer aux foyers du coin 100 000 posters reprenant son œuvre Holding Hands, une sculpture installée dans un square du quartier qui montre deux bonshommes en bâtons – typiques de son style – se tenant la main.

“Ces œuvres ont été conçues comme un cadeau pour les habitants de Hackney”, a déploré Stik, qui garde le mystère sur son identité comme son compatriote Banksy et dont les œuvres se vendent pour des dizaines, voire centaines, de milliers d’euros aux enchères. Après le difficile confinement du printemps, les affiches devaient être distribuées dans le magazine mensuel édité par les autorités locales et chaque foyer devait ainsi recevoir son exemplaire avec l’édition de septembre.

La sculpture “Holding Hands” dans un square à Londres. (© Yui Mok/MAXPPP)

“Il est rapidement apparu qu’un grand nombre d’habitants n’avait pas reçu leur exemplaire”, a indiqué la police londonienne dans un communiqué. Le studio de l’artiste a alors remarqué que ses posters, imprimés aux frais de l’artiste, étaient vendus en grande quantité sur le Web.

“Il semble à ce stade que, quelque part dans la chaîne d’approvisionnement et de distribution, des boîtes contenant des milliers d’exemplaires de l’affiche aient été prises sans autorisation et revendues”, a déclaré James Readman, un policier en charge de l’enquête. La police a appelé à rendre ces posters.

Plus de 1 000 tirages, achetés sur Internet par des fans qui ne se doutaient de rien, ont déjà été rendus lorsque ces acheteur·se·s ont appris que la manière dont ils et elles les avaient acquis ne reflétait pas “l’esprit dans lequel l’artiste” avait pensé ce projet, précise le communiqué.

Konbini art avec AFP.