Le business des nudes est en plein essor sur les réseaux sociaux

Le business des nudes est en plein essor sur les réseaux sociaux

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© Joe Desousa/Unsplash

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Par Sirine Azouaoui

Publié le

Sur les réseaux sociaux, de plus en plus de jeunes femmes proposent des selfies dénudés contre de l'argent.

#BuyMyNudes, #SellingNudes, #BuyingNudes ou #Sexting : c’est avec ces hashtags que l’on fait la publicité d’un service de vente de nudes sur le Web. En 2019, le marché des photos dénudées fleurit sur Internet, explique Dazed. J’ai décidé d’aller au centre commercial et de chercher de nouveaux habits. Envoie-moi un message privé si tu es intéressé de me voir les enlever”, écrit ainsi une jeune femme sur Twitter.

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Il suffit d’un smartphone et d’Internet pour se lancer. Certaines proposent un geste commercial : un premier nude offert en échange d’un like et d’un abonnement. Pour le reste, il faudra compter 1 dollar (90 centimes d’euros) la minute pour du sexting ou 20 dollars (18 euros) pour une photo de nu intégral.

Un nude offert contre un like

(© via Twitter)

On connaissait déjà les cam girls, c’est désormais l’heure du sexting et des nudes personnalisés. Chaque service a un prix : une photo de décolleté, une photo plus dénudée, une vidéo tournée spécialement pour le client, une conversation par textos… Le magazine Dazed a discuté avec plusieurs de ces vendeuses de nudes.

Cece, qui s’est fait connaître sur Reddit, vend des prestations de sexting pour payer ses études. Au début, la jeune femme montrait seulement son corps, mais aujourd’hui elle intègre aussi son visage dans ses nudes (le fait de voir son visage est un plus pour ses clients). 

“J’adore ce travail sexuel pour les mêmes raisons que les entrepreneurs aiment leur business. Je décide de mes propres horaires, je trouve mon travail agréable et je ne réponds aux ordres de personne. Je gagne assez d’argent pour vivre confortablement et en ne faisant qu’une fraction des heures que j’aurais avec un job traditionnel”, confie-t-elle au site britannique.

Pas de face-à-face avec le client 

(© via Twitter)

Une autre “nudeuse”, Kennedy Dawn, utilise un autre site très populaire : Patreon. Selon, elle, l’inconvénient de ce travail est l’interaction avec certains clients : Certains mecs ne sont pas contents de ce qu’on leur donne et pensent qu’ils méritent plus, ou pensent qu’ils peuvent me demander de l’aide quand ils veulent. Non, ce n’est pas ce que je fais.”

Kasie, quant à elle, utilise Twitter pour faire sa publicité. Depuis ses débuts en juillet 2018, elle a recueilli 50 000 followers. Elle y poste des teasers, des vidéos et des photos pour faire la promotion de son compte “Premium” Snapchat.

Sur un forum Quora, une jeune femme liste également d’autres sites pour vendre ses nudes : SquarePeep, une sorte de réseau social où les photos sont censurées et se dévoilent après le paiement ; OnlyFans, où les clients doivent s’abonner à la page ; ou encore BentBox.

Côté rémunération, tout se fait également en ligne à travers des applications de paiement comme PayPal. De la photo à la conversation, tout se fait donc à distance avec pour seul médium le smartphone. “Vendre et acheter des nudes permet une relation ‘unique’ entre le vendeur et l’acheteur, une relation qui ne requiert qu’aucun des deux partis n’ait besoin de sortir de chez lui, le tout sans aucun contact en personne”, conclut ainsi Dazed.