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La Biennale de Venise 2022 annonce une édition décentrée des artistes hommes

La Biennale de Venise 2022 annonce une édition décentrée des artistes hommes

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© Dannie Jing/Unsplash

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Par Lise Lanot

Publié le

Une majorité d’artistes femmes et non-binaires compose le programme de l’événement d’art contemporain.

L’exposition internationale d’art contemporain de la Biennale de Venise est l’une des plus anciennes manifestations artistiques d’Europe. Commencée en 1895, la 59e édition se tiendra du 23 avril au 27 novembre 2022, sous la houlette de la directrice artistique Cecilia Alemani, qui compte bien dépoussiérer et repenser l’événement.

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Fière de sa nomination, la curatrice affirme qu’en tant que “première femme italienne en charge de cette position”, elle “compte bien donner une voix à des artistes pour créer des projets uniques qui reflètent leur vision et notre société”.

Celle qui était en charge du pavillon italien lors de la biennale de 2017 ne parle pas dans le vent. Dans une conférence de presse tenue en ligne le mercredi 2 février, elle a annoncé la liste des 213 artistes (vivant·e·s ou pas) réuni·e·s cette année. Ce sera une première pour 180 de ces invité·e·s et 58 pays seront représentés, faisant de l’édition “la plus internationale” des occurrences de la Biennale, note Artnet.

En plus de mettre de côté une vision trop européocentrée de la manifestation artistique, Cecilia Alemani déclare vouloir “défier la figure de l’homme en tant que centre de l’univers” et la domination masculine sur le monde de l’art et la société en général. Sont ainsi mis·e·s en lumière une majorité d’artistes femmes et non-binaires.

On retrouve entre autres, parmi les 213 noms, Sophia Al-Maria, Shuvinai Ashoona, Marlene Dumas, Kudzanai-Violet Hwami, Kiki Kogelnik, LuYang, Baya Mahieddine, Mrinalini Mukherjee, Niki de Saint Phalle, Elias Sime ou encore Paula Rego.

Un voyage artistique et conceptuel

Intitulée “The Milk of Dreams”, l’exposition est pensée autour de trois grands thèmes : “La relation entre les corps et leur métamorphose, la relation entre les individus et la technologie, la relation entre les corps et la terre”, rapporte The Art Newspaper.

Le titre de cette nouvelle édition est emprunté au livre éponyme de l’autrice mexicaine Leonora Carrington, dans lequel cette dernière décrit “un monde magique où la vie est constamment réinventée à travers le prisme de l’imagination”, souligne Cecilia Alemani. “L’exposition nous emmène dans un voyage imaginaire à travers les métamorphoses du corps et des définitions de l’humanité.”

Durant six mois, Venise se fera l’écrin de dialogues artistiques et philosophiques qui, on l’espère, permettront à de nouveaux noms de s’élever et au monde de l’art contemporain de s’ouvrir et, lui aussi, de se métamorphoser – bien que la marche soit sacrément haute.