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Banksy perd ses droits sur une de ses célèbres œuvres de singes

Banksy perd ses droits sur une de ses célèbres œuvres de singes

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© Banksy/Christie’s

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Par Ana Corderot

Publié le

Le verdict est tombé : l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle déclare l’invalidité de ses droits.

En septembre 2020, le street artiste Banksy perdait un procès contre l’entreprise de papeterie Full Colour Black Limited, sur l’une de ses marques déposées. Invoquant l’anonymat de l’artiste, l’entreprise avait reproduit sur des cartes de vœux le Lanceur de fleurs de Jérusalem.

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Aujourd’hui, le street artiste britannique connaît une seconde défaite face à l’entreprise de papeterie. Selon le média ArtNews, l’EUIPO (l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle) a tranché et déclare, une fois de plus, l’invalidité de son copyright.

Banksy, “Laugh now” 2002. (© Christie’s)

Baptisée Laugh Now, l’œuvre en question, datant de 2002, montre un singe arborant une affiche où l’on peut lire : “Riez maintenant, mais un jour, nous serons en charge.” En 2018, alors que l’œuvre satirique de Banksy avait également été reproduite par Full Colour Black Limited, le Pest Control Office (qui authentifie ses œuvres) avait effectué une demande de marque déposée. Considérant que cette demande avait été “déposée de mauvaise foi et qu’elle n’était pas distinctive”, l’entreprise de papeterie avait alors porté plainte contre le street artiste.

Après deux ans de bataille judiciaire, la propriété intellectuelle a donc été retirée à Banksy. Dans son verdict, l’EUIPO qualifie Laugh Now d’œuvre “libre d’être photographiée par le grand public” puisqu’elle a été “largement diffusée”. Qui plus est, le comité déclare que l’artiste sait depuis longtemps que ses œuvres sont susceptibles d’être reproduites “à grande échelle sans qu’aucune de celles-ci ne soit sous son contrôle”.

Carte “Very Little Helps”. (© Full Colour Black)

Si c’est un énième coup de massue pour Banksy, cela relève une fois de plus le caractère fragile de son anonymat. Puisqu’aux yeux de la loi, le mystérieux street artiste ne peut pas être identifié comme l’auteur formel de ses œuvres. Une question se pose alors, devra-t-il dévoiler son identité pour permettre la pérennité de son art ?