Une start-up singapourienne sort le “plus petit appareil photo du monde” pour immortaliser les étoiles.
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Perdu entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, l’homme a toujours été hypnotisé par l’immensité du ciel et de ses constellations, à portée de vue et pourtant dramatiquement insaisissables. Subjugué·e·s par des traînées d’étoiles à couper le souffle ou une lune particulièrement ronde, nous sommes toujours tenté·e·s d’immortaliser la magie de l’Univers. Malheureusement, la déception est souvent au rendez-vous. À travers les objectifs de nos appareils photo, le résultat semble en général nous rire au nez tant il diffère de ce qui se trouve au-dessus de nos têtes.
Connaissant l’engouement pour la prise de vues astrologique, des entreprises se spécialisent dans la commercialisation d’appareils de pointe dédiés à l’astrophotographie amateure. C’est le cas de TinyMos, dont le credo est “d’apporter l’astronomie à chacun” en créant des outils toujours “plus petits et plus intelligents”.
En 2016, l’entreprise singapourienne commercialisait sa Tiny1, un appareil GoPro destiné à l’astrophoto grâce à sa carte des étoiles en réalité augmentée (avec GPS et boussole intégrés) et un algorithme de réduction du bruit. La nouvelle de la sortie du compact avait été extrêmement relayée dans le monde des passionnés de photo et de nouvelles technologies relatives à l’observation des corps célestes, et l’outil avait même gagné plusieurs prix d’innovation.
Deux ans après la Tiny1, la Nano1 verra le jour fin 2018
© TinyMos
En cette fin 2018, TinyMos a décidé de frapper encore plus fort en commercialisant la Nano1, présentée comme “le plus petit appareil astronomique du monde”. La start-up met principalement en avant la petite taille de l’appareil (qui pèse moins de 100 grammes, précise PetaPixel), qui lui permet d’être utilisé partout, surtout dans les endroits les plus reculés et difficilement accessibles, là où justement de plus gros appareils seraient difficilement transportables et où les beautés du ciel sont pourtant mieux visibles.
En effet, le principal ennemi de la prise de vue astronomique est le même que lorsque nous observons le ciel à l’œil nu : la pollution lumineuse. En 2016, le site Vox rapportait d’ailleurs qu’un tiers de l’humanité n’était plus en mesure de voir la Voie lactée à cause de l’accroissement infini des milieux urbains et de leurs éclairages continus. Ainsi, les endroits où le ciel est complètement noir se font de plus en plus rares, notamment en Amérique du Nord, en Europe et en Asie du Sud-Est.
Cette petite taille ne remplace évidemment pas l’instrument de choix que représente le télescope, grâce à la grande ouverture de son objectif qui fait entrer davantage de lumière que celle, beaucoup plus petite, du Nano1 (puisque, comme le souligne TinyMos : “Plus de lumière = plus de données = une meilleure qualité d’image”). Cependant, la petitesse de l’appareil lui permet d’être facilement monté sur un télescope.
Malgré sa légèreté, le compact est apparemment doué d’une bien meilleure résolution (“trois fois meilleure”, selon TinyMos) que son prédécesseur, notamment grâce à un “capteur Sony rétroéclairé permettant de capturer des photos de 12 mégapixels et des vidéos 4K”. De plus, la start-up a su rester bien à la page. Si les photos créées par Nano1 n’ont pas de visée scientifique, on se doute bien que les amateurs d’astrophoto souhaiteront partager leurs images avec leurs amis. TinyMos a donc précisé que l’appareil aura la possibilité d’être associé à des applications (sur iOS et Android) qui permettront aux utilisateurs de “contrôler, télécharger et partager leurs photos” sur mobile.
La vraie plus-value de cet appareil, c’est bien sa focalisation, à destination des passionnés, autour des objets astronomiques. S’il ne remplace donc pas un télescope, il est définitivement l’allié de ceux qui ont été déçus par leurs appareils lambda lorsqu’ils ont tenté de se rapprocher des étoiles.
© TinyMos
© TinyMos
50 mm avec le Nano1. Capture d’écran d’une vidéo. (© TinyMos)