Aux Rencontres photographiques d’Arles, identité et genre sont mis à l’honneur

Aux Rencontres photographiques d’Arles, identité et genre sont mis à l’honneur

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© Rotimi Fani-Kayode

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

De belles expositions, tenant compte des évolutions de la société, sont à découvrir cet été.

Les Rencontres d’Arles, un des plus importants festivals de photographie au monde, mettent à l’honneur cette année deux grandes thématiques de société : l’identité et le genre. “Et si l’horizon n’est pas encore dégagé, si la lumière sera cet été encore tamisée” en raison du Covid-19, le nouveau directeur des Rencontres, Christoph Wiesner, venu de l’art contemporain, espère malgré tout que l’été arlésien “sera comme une constellation de lucioles”.

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Il y a quarante ans, l’Unesco reconnaissait les monuments d’Arles comme appartenant au “patrimoine mondial de l’humanité” et Christoph Wiesner a voulu recentrer l’édition 2021 des Rencontres sur ce patrimoine, avec moins d’expositions que d’habitude (une vingtaine) et de nouveaux lieux dans le centre-ville, comme le Jardin d’été, ou la chapelle du Museon Arlaten.

Sans titre, 1985. (© Rotimi Fani-Kayode)

À l’écoute des évolutions de la société, les Rencontres mettent donc à l’honneur les questions de genre et d’identité. À la Mécanique générale, plus de cinquante artistes explorent la construction sociale, des années 1960 à aujourd’hui, de la masculinité dans toutes ses contradictions (“Masculinités, la libération par la photographie”).

À l’espace Van Gogh, des artistes sud-américain·e·s se penchent sur le féminisme comme remise en cause du capitalisme mondialisé dans un monde post-Covid (“Puisqu’il fallait tout repenser, le pouvoir de l’art en période d’isolement”).

“Instants de jeunesse”, Lagos, Nigeria, 2019. (© Daniel Obasi)

Exposition phare de cette 52e édition, “The New Black Vanguard” met en lumière de nombreux·ses photographes noir·e·s, de New York à Londres, en passant par Lagos. Festival international, les Rencontres sont aussi une invitation au voyage, notamment avec le prix Louis Roederer.

En lice, l’humour et les couleurs de Farah Al Qasimi, qui nous plonge dans la classe bourgeoise des Émirats arabes unis, ou encore Massao Mascaro, qui nous emmène sur les traces d’Ulysse autour de la Méditerranée, mer d’exil et de migrations.

S et A au téléphone, 2020. (© Farah al Qasimi)

Christoph Wiesner a tenu aussi à “réinterpréter le programme de 2020”, qui portait sur la photo comme outil de résistance. Parmi les expositions de cette édition “deux en un”, huit photographes émergent·e·s qui ont documenté la révolution au Soudan en diffusant leurs images sur les réseaux sociaux.

Pour garantir au mieux la sécurité sanitaire des festivalier·ère·s, les Rencontres recommandent d’anticiper sa venue en réservant des jours de visite dès l’achat des forfaits. Le festival est gratuit pour les Arlésien·ne·s, les jeunes de moins de 18 ans et les personnes à mobilité réduite notamment.

Sub Sole, 2021. (© Massao Mascaro)

Les Rencontres photographiques d’Arles ont lieu jusqu’au 26 septembre 2021.

Konbini arts, partenaire des Rencontres photographiques d’Arles 2021.

Avec AFP