Dans l’agitation des manifestations anti-Trump à Portland

Dans l’agitation des manifestations anti-Trump à Portland

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Par Lisa Miquet

Publié le

Quand l’impossible devient possible

Le photographe moldave Andrei Gorbatiuc était sur place et a capturé le mouvement de protestation à travers des clichés noir et blanc durs et particulièrement contrastés. Ses images floues traduisent l’agitation de la protestation, elles nous permettent de lire l’inquiétude sur les visages des manifestants, préoccupés par un futur qui s’annonce complexe. Témoin de la révolte, le photographe nous a livré ses impressions suite aux récents événements américains. Pour lui, l’élection de Trump était totalement invraisemblable  :

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“De nombreux sondages politiques, commentateurs et analystes des élections présidentielles avaient prédit une victoire évidente d’Hillary Clinton en 2016. Je pense que peu de gens pensaient sérieusement que Donald Trump pouvait gagner. Mais maintenant, il a été élu président des États-Unis d’Amérique. Par conséquent, le meilleur mot qui décrit ma réaction, et la réaction de beaucoup de gens dans le pays et à l’étranger, est la surprise.
Auparavant, ces hypothèses n’étaient qu’une drôle de plaisanterie. Beaucoup de gens se souviennent de l’épisode de la bande dessinée sur les Simpson, où la présidence de Donald Trump a été incroyable. Mais aujourd’hui, l’impossible est devenu possible.”

S’il semble abasourdi par la victoire du candidat républicain, il tâche de ne pas tomber dans un discours alarmiste et pense, comme beaucoup, que le candidat sera obligé de se modérer durant son mandat :

“Un nouveau président aux États-Unis vient d’être élu, il va apporter une nouvelle équipe pour diriger le pays. Je tiens à souligner qu’il ne le fera pas seul, mais avec le soutien de ses conseillers. Je ne veux pas me fier au discours pré-électoral de Trump. C’est une chose de parler mais c’est autre chose de l’appliquer. Nous verrons donc ce qui va changer au cours des quatre prochaines années.”

Faciliter l’accès à l’information

Conscient d’assister à un moment charnière de l’histoire des États-Unis, le photographe tente de documenter au maximum les événements. S’il est est impuissant face à la décision du peuple américain, son seul pouvoir est de photographier, pour diffuser l’information à tous, dans le monde entier :

“Étant photographe depuis plus de dix ou quinze ans, je suis convaincu que les photos sont destinées à saisir le moment. Parfois, une photo remplace les mots. Je dirais que la photo, contrairement aux mots, est plus objective et peut-être encore plus honnête. La photo illustre le moment tel qu’il est, même si tout le monde l’interprète conformément sa propre vision, croyances et intentions. Le photographe doit essayer de capturer autant d’événements que possible, afin que les gens aient un accès facile à l’information.”