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2 expositions féministes à voir absolument aux Rencontres d’Arles 2022

2 expositions féministes à voir absolument aux Rencontres d’Arles 2022

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© Francesca Woodman/The Woodman Family Foundation/Artists Right Society/Bildrecht/Verbund Collection, Vienne

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Par Konbini avec AFP

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De Lee Miller, une des premières photographes de guerre enfin mise en lumière, à l’avant-garde de la performance féministe : voici un beau programme.

“Rendre visible l’invisible”, voici le programme, résume Christoph Wiesner, directeur de ce festival de renommée internationale qui, pour sa 53e édition, présente une quarantaine d’expositions dans toute la ville d’Arles, mais aussi à Marseille, Avignon ou Nîmes, jusqu’au 25 septembre 2022.

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Le sujet universel et intemporel de l’identité irrigue les Rencontres photographiques d’Arles, avec un accent particulier mis cette année sur le féminisme : de la photographe de guerre, injustement méconnue, Lee Miller aux performeuses de l’avant-garde féministe, lumière sur deux expositions engagées qui font la part belle aux artistes femmes.

Le travail de la photojournaliste Lee Miller célébré

Parmi les expositions phares de cette édition très féministe, “Lee Miller”, qui révèle à l’espace Van Gogh la carrière de photographe, longtemps sous-estimée, de la célèbre mannequin des années 1920. Longtemps, l’artiste états-unienne a été réduite à son rôle de muse de l’artiste Man Ray, “alors qu’elle n’a passé qu’un an avec lui”, déplore la commissaire de l’exposition Gaëlle Morel.

Dans les années 1930, Lee Miller fonde un prestigieux studio de photo à New York, dans lequel se ruent acteur·rice·s et grand·e·s bourgeois·es qui ne souhaitaient être pris·es en photo que par elle. Puis elle rejoint Londres en 1939 où elle travaille pour l’édition britannique de Vogue. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, elle se fait embaucher comme photographe, embarquée avec l’armée états-unienne.

La jeune photographe réussit alors à faire entrer entre deux pages mode de Vogue des reportages effrayants sur la guerre, jusqu’à documenter l’horreur des camps de concentration nazis. Malgré cette impressionnante carrière, elle est sans cesse ramenée à sa condition de femme “dont on ne s’intéresse qu’aux aspects sensationnels, qu’on ne met pas en avant chez les hommes”, déplore Gaëlle Morel.

La performance féministe mise à l’honneur

Dans la continuité de “Lee Miller”, l’exposition “Une avant-garde féministe des années 1970” présente des photos inédites en France de la collection viennoise Verbund. Riche de 200 œuvres de 72 artistes femmes, cette collection constituée dans les années 1970 montre les travaux d’artistes d’avant-garde.

Leurs travaux réunis proposent une nouvelle image des femmes, dénonçant le sexisme, les inégalités sociales et les structures du pouvoir patriarcal. Elle se découvre à l’Atelier de la Mécanique générale, ancien bâtiment industriel de la compagnie ferroviaire désormais inclus dans la Fondation Luma.

Konbini, partenaire des Rencontres photographiques d’Arles.