C’est la mauvaise nouvelle de la semaine, surtout pour les fans de Marvel. Ces derniers ont été les premiers à être sceptiques du casting de Tom Holland dans le rôle de Peter Parker, à avoir peur en voyant pour la première fois le trailer de Captain America: Civil War où il apparaissait furtivement, avant de tomber, comme tout le monde, sous son charme au point qu’il est devenu un des Avengers préférés de la terre entière. Sauf que tout ça, c’est terminé.
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Deadline nous informe ainsi que Sony et Disney n’ont pas renouvelé leur partenariat ; ce qui signifie que Spider-Man quitte le MCU, que Disney n’a plus rien à voir avec les futurs films autour de l’homme araignée, et que l’entreprise américaine ne peut plus l’incorporer dans les futurs Avengers. Et tout ça n’est qu’un problème d’argent.
Une poule aux œufs d’or
Pour rappel, il y a plusieurs décennies, quand Marvel était au bord de la banqueroute, l’écurie avait vendu les droits d’adaptation cinématographiques de ses personnages à des studios : la Fox avait récupéré les X-Men, Paramount avait chopé Iron-Man, et Sony s’était emparé de Spider-Man en 1998 pour la modique somme de 10 millions de dollars – le studio avait même eu le flair de refuser à l’époque de racheter tout le catalogue Marvel pour seulement… 25 millions de dollars.
Sauf que quand Marvel Studios a commencé à construire un grand univers connecté, la plupart des droits avaient été récupérés par le mastodonte aux grandes oreilles, via le rachat de Marvel par Disney en 2009. Une des rares exceptions est bien ce cher Spidey, dont Sony n’a jamais voulu se séparer.
Un deal avait alors été signé à l’époque de Civil War entre Disney et Sony pour que Peter Parker rejoigne le MCU, mais aussi pour que Sony puisse continuer à jouir de sa propriété à travers des films axés sur Spider-Man et autour de son univers (coucou Venom).
Seulement voilà : Spider-Man: Far From Home, deuxième reboot après les passages de Tobey Maguire et d’Andrew Garfield, est un carton. Un très gros carton. Cette semaine, il est devenu le plus grand succès de Sony au box-office (qui était détenu jusque-là par Skyfall) avec 1,11 milliard de dollars récoltés en un mois et demi – et ce n’est pas fini, puisqu’une version longue devrait sortir à nouveau en salles.
Un nouveau deal refusé
Et “surprise” : c’est sur l’argent que les studios n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Jusque-là, le deal était que Disney pouvait jouir du personnage dans ses films, mais que les longs-métrages centrés sur Spidey étaient produits par Sony, et même s’ils étaient sous la supervision de Kevin Feige en tant que producteur exécutif (pour unifier l’histoire), Disney ne gagnait que 5 % des bénéfices.
Sauf que le géant du divertissement a voulu renégocier, demandant un deal à 50-50. Cet accord aurait même pu s’étendre à tous les films du Spiderverse – comprendre tous les spin-off sur les vilains à venir, qui ne font pour l’instant pas partie du MCU, et peut-être même les films d’animation. Tout cela en prenant en compte que tous les revenus du merchandising, assez importants, reviennent déjà à Disney (cela faisait partie du deal initial, d’où les 5 %). Sony a refusé cette nouvelle offre.
La suite de l’univers Spider-Man en question
Se séparer de Kevin Feige et du MCU doit être compliqué pour Sony. On ne vous rappelle pas que le producteur américain est à l’origine de l’univers connecté, que tous ses films ont été numéro 1 au box-office depuis plus de 10 ans, et que c’est sans doute grâce à son amour pour le personnage de Spidey, qu’il a intelligemment placé dans les deux derniers Avengers, que Far From Home a pu dépasser le milliard de dollars au box-office. Pour preuve, Homecoming n’avait pas dépassé les 900 millions de dollars à travers le monde en 2017.
Est-ce que Feige mérite pour autant de partager 50 % des revenus entre Sony et Disney ? Visiblement pas. Sony est de toute manière assez confiant de la façon dont le studio va exploiter Spider-Man par la suite, avec ou sans Feige.
Variety nous informe que le studio propriétaire de la franchise, Sony donc, a sorti un communiqué expliquant que les informations avaient détourné les raisons de cette séparation :
“Nous sommes déçus, mais respectons la décision de ne pas laisser [Kevin Feige, ndlr] être le producteur exécutif de notre prochain film Spider-Man en live action.
Nous espérons que cela puisse changer dans le futur, mais nous comprenons que les nombreuses nouvelles responsabilités que Disney lui a données – dont des nouvelles propriétés Marvel fraîchement acquises [grâce à l’achat de la Fox par Disney, ndlr] – ne lui permettent pas de travailler sur des propriétés dont Disney n’est pas propriétaire.”
Des sources internes auraient indiqué au média américain que deux films Spidey étaient en préparation, toujours réalisés par Jon Watts et toujours avec Tom Holland face caméra. À moins d’un gros retournement de situation, Spider-Man a désormais quitté les Avengers – et ça fait bien chier, car on l’aurait bien vu dans la phase 5 et 6 du MCU.
Sur Internet, le hashtag #SaveSpiderMan a pris de l’ampleur devenant TT mondial, même si la plupart dénoncent la politique de Sony qui sacrifierait une nouvelle fois Peter Parker de manière un peu injuste. L’acteur Jeremy Renner a ajouté sa voix à celles de ces détracteurs.