Interrogée sur le plateau de Quotidien au sujet de Roman Polanski, Catherine Deneuve a pris la défense du réalisateur, poursuivi depuis 1977 pour une affaire de viol, ce qui a choqué nombre d’internautes.
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Face à un Yann Barthès interloqué sur le plateau de l’émission Quotidien, Catherine Deneuve s’est emportée ce jeudi 16 mars contre la polémique qu’avait déclenchée la désignation de Roman Polanski à la présidence à la 42e cérémonie des Césars. Pour rappel, le cinéaste franco-polonais, accusé de viol sur mineure en 1977, avait fui les États-Unis et n’avait jamais été jugé. Face à la pression de la pétition “pour la destitution de Roman Polanski comme président des Césars”, largement relayée par les internautes, le cinéaste franco-polonais avait préféré renoncer à l’invitation de l’Académie.
Interrogée sur “la pression” que font peser les féministes sur le réalisateur, la muse du cinéma français a répondu :
“J’ai trouvé ça extrêmement choquant que quarante ans après, les femmes puissent encore prendre la parole pour faire sortir cet homme de sa réserve. C’est une affaire qui a été jugée, c’est une affaire qui a été traitée, il y a eu des accords entre Roman Polanski et cette femme […] a demandé à ce qu’on arrête d’en parler.”
Concernant les accusations de viols, le plaidoyer de Catherine Deneuve est plus gênant encore :
“Il y a toujours eu une image donnée à cette histoire assez incroyable. Parce que c’est une jeune fille qui avait été quand même amenée chez Roman Polanski par sa mère, qui ne faisait pas son âge de toute façon. On peut imaginer qu’une jeune femme de 13 ans puisse faire 15 ou 16 ans, il lui a pas demandé sa carte de visite. Il a toujours aimé les jeunes femmes. J’ai toujours trouvé que le mot de viol avait été excessif.”
Un vrai moment de malaise, comme l’a souligné Yann Barthès : “Dire ce que vous dites en 2017, c’est inaudible pour plein de gens, vous le savez ?”, ce qui n’a pas eu l’air de gêner l’actrice.