“Ils m’ont fait une clé de bras, puis ils se sont mis à trois pour me porter vers un couloir à l’écart. Ils m’ont mis au sol et tapé. Mon pote a essayé de filmer mais il n’a pas pu. Après avoir répliqué, j’ai reçu un violent coup dans les testicules. À un moment, j’étais immobilisé par quatre hommes, l’un d’eux avait le pied sur ma tête. C’est à ce moment que j’ai eu vraiment peur. Ils étaient en costume mais je n’ai vu aucun brassard ‘sécurité’. Après de nouvelles insultes ils m’ont jeté dehors, derrière le hall.”

Sorti choqué du meeting, Max s’est rendu chez le médecin qui a attesté les coups et blessures. Jeudi 17 mars, il s’est rendu au commissariat et a déposé plainte contre X pour violences en réunion suivi d’une incapacité n’excédant pas huit jours.

Des agents de sécurité LR bénévoles et non-professionnels

La direction de Micropolis a tout de suite dénié toute responsabilité, expliquant que ses services de sécurité se limitaient à la gestion des files d’attente. En effet, la sécurité à l’intérieur du hall était confiée au groupe de protection Les Républicains. Des bénévoles ou des sympathisants, qui après avoir suivi une très courte formation, jouent les agents de sécurité le temps d’une soirée.

Michel Viennet, le responsable LR local et organisateur de l’événement a expliqué à L’Est Républicain que cinquante personnes étaient chargées du service d’ordre, pour une salle qui peut accueillir 2 000 personnes. “Chacun avait un pin’s GPR. Certains venaient de Côte-d’Or ou de Haute-Saône. Je vais tenter d’en savoir plus”, a-t-il expliqué.

Affaire à suivre, puisqu’une enquête a été ouverte pour déterminer qui étaient ces fameux membres du service d’ordre au pin’s, fervents défenseurs de l’hymne national, et non formés à cette fonction qui est un véritable métier.