Probablement avez-vous déjà croisé ces photos impressionnantes de cadavres de vélos en free-floating, formant des cimetières qui n’ont rien à envier à la grande décharge du monde de Wall-E. Au rang des marques tombées au champ de bataille, il y a oBike et Ofo, dont les bicyclettes avaient, en leur temps, arpenté les trottoirs français, avant que les boîtes ne sombrent économiquement.
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Un serial entrepreneur, Mike Than Tun Win, qui est né au Myanmar, a décidé, avec son association LessWalk, de donner un second souffle aux vélos des deux marques qui n’ont encore jamais servi et d’éviter, par la même occasion, un gâchis sans nom.
L’histoire nous est rapportée d’outre-Atlantique par TechCrunch. Le constat de Mike Than Tun Win est assez simple : ces nombreux vélos ne servent plus à rien, certains écoliers sont obligés de marcher des kilomètres au quotidien pour aller étudier, des vélos rendraient leur vie moins pénible, alors pourquoi ne pas les retaper et leur donner ?
Fort de ce constat, l’entrepreneur a fait une razzia sur 10 000 vélos fringants. Ils sont vendus à prix bradés (on ne connaît pas le montant exact), et l’association doit encore ajouter quelques dépenses, entre 35 et 40 dollars par unité, pour y mettre une seconde selle, implanter un cadenas intégré et les envoyer de Singapour au Myanmar.
Les vélos sont distribués en priorité aux 13-16 ans contraints de marcher plus de 2 km par jour. À ce jour, près de 6 000 vélos ont été récoltés. Un peu plus de la moitié du chemin parcouru avant de se lancer, éventuellement, dans d’autres pays asiatiques. Une action d’envergure qui transforme intelligemment un projet tech dont la postérité retiendra l’inconséquence.