“Leurs avoirs détenus par des banques européennes sont gelés et elles sont privées de visas pour l’Union européenne.”
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Le protocole de Minsk désigne l’accord signé entre le président ukrainien Petro Porochenko et le président russe Vladimir Poutine le 5 septembre 2014, dont le premier point stipule la nécessité d’“assurer immédiatement la cessation bilatérale du recours aux armes”. Pour les dirigeants européens, la Russie ne respecte toujours pas l’accord conclu et soutiendrait les rebelles séparatistes pro-russes. Pour justifier la poursuite des sanctions, la chancelière allemande Angela Merkel a évoqué “peu de progrès” ainsi que des “violations constantes du cessez-le-feu”. C’est le président du Conseil européen, Donald Tusk, qui a annoncé cette décision dans une publication sur le réseau social Twitter :
“Adopté. L’Union européenne poursuit les sanctions prises à l’encontre de la Russie en raison de leur insuffisante mise en œuvre du protocole de Minsk.”
Agreed. EU will extend economic sanctions against Russia for their lack of implementing the Minsk Agreement. #EUCO
— Donald Tusk (@eucopresident) 22 juin 2017
La Russie dénonce une “obsession russophobe”
En guise de réplique, la Russie avait mis en place en 2014 un embargo, prolongé jusqu’à la fin 2017, sur l’importation des produits agroalimentaires des pays qui l’ont sanctionnée. Vladimir Poutine avait déclaré :
“J’ordonne d’interdire ou de limiter pendant un an les importations sur le territoire russe de certains types de produits agricoles, de matières premières et de denrées alimentaires [provenant de pays qui ont] décidé la mise en place de sanctions économiques.”
Mardi 20 juin, le président américain Donald Trump recevait son homologue Petro Porochenko. À cette occasion, l’administration américaine avait elle aussi fait savoir son intention de poursuivre les sanctions à l’encontre de la Russie. Ce que s’était empressé de dénoncer le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui avait fustigé une “obsession russophobe” de Washington “qui dépasse toutes les limites”. Selon Le Figaro, dans la foulée, une réunion diplomatique “de haut rang” entre les deux pays avait été annulée. La décision du Conseil européen pourrait donc également entraîner une riposte économique ou diplomatique de la Russie.