Des notes des conseillers de Donald Trump lui demandant de surtout “ne pas féliciter” Vladimir Poutine pour sa réélection ont fuité alors que le président américain a justement déclaré l’avoir fait.
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Mercredi 21 mars, la Maison-Blanche tentait d’identifier l’auteur d’une fuite embarrassante selon laquelle les conseillers de Donald Trump l’auraient exhorté, en vain, à ne pas féliciter Vladimir Poutine pour sa réélection dimanche dernier.
Selon le Washington Post, le président américain a congratulé mardi par téléphone son homologue russe et ce en dépit des mises en garde de ses conseillers, y compris d’une note indiquant explicitement, en lettres capitales, “NE PAS FÉLICITER”.
L’affaire prend d’autant plus de relief que le climat est particulièrement tendu à la Maison-Blanche, où règne un climat de suspicion après une cascade de départs et de limogeages au cours des derniers mois. Un responsable américain a confié à l’AFP que des recherches sont en cours pour identifier l’auteur de la fuite, tandis qu’un autre a laissé entendre qu’une telle fuite pourrait être illégale si les documents en question étaient classifiés.
“Je l’ai félicité pour sa victoire électorale”, a raconté Donald Trump mardi après-midi depuis le Bureau ovale, évoquant son échange téléphonique matinal avec l’homme fort du Kremlin. Mettant en avant une “très bonne conversation”, il a aussi avancé l’idée d’une possible rencontre prochaine avec ce dernier.
L’attitude de Donald Trump vis-à-vis de Vladimir Poutine est scrutée à la loupe depuis son arrivée au pouvoir, sur fond d’enquête du procureur spécial Robert Mueller qui tente de déterminer s’il y a eu collusion entre Moscou et l’équipe du magnat de l’immobilier durant la campagne électorale.
Le président des États-Unis n’a pas parlé avec son homologue russe de l’empoisonnement sur le sol britannique de l’ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, que Londres estime perpétré par “la Russie de Poutine”. “Ils se sont concentrés sur les sujets d’intérêts communs”, a expliqué la porte-parole Sarah Sanders.
Le sénateur républicain John McCain a de son côté pris la parole pour fustiger l’attitude de Donald Trump, déclarant : “Un président américain ne guide pas le monde libre en félicitant des dictateurs pour avoir gagné une élection qui est une imposture.”
Konbini avec AFP.