Trump au Moyen-Orient : entre contradictions en Arabie saoudite et grand plan de paix en Palestine

Trump au Moyen-Orient : entre contradictions en Arabie saoudite et grand plan de paix en Palestine

Traduction : “Les Saoudiens, ce n’est que de l’esbroufe, ce sont des tyrans, des lâches. Ils ont l’argent, mais pas le courage”.
“Et vous vous inclinez devant l’Arabie Saoudite, lâche, vous lui léchez les bottes.”

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Mais ce n’est pas tout. Des critiques du président américain à l’égard de Michelle Obama reviennent également le hanter. Celle-ci était apparue non voilée lors d’une visite en Arabie saoudite en 2015 (ce qui avait alors été considéré par Trump comme une “insulte”) à l’égard du peuple saoudien. Cette attaque sonne maintenant un peu faux puisque sa femme et sa fille sont elles aussi venues tête nue :

Traduction : “Melania et Ivanka Trump, suivant l’usage des visiteuses occidentales, font l’impasse sur le foulard en Arabie saoudite.”
“Beaucoup ont l’air de dire que c’est merveilleux que Mme Obama ait refusé de porter un foulard en Arabie saoudite, mais [les Saoudiens] ont été insultés. On a déjà assé [sic] d’ennemis.”
“Mais du coup, quand Melania et Ivanka le font, ça pose pas de problème ?”

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État islamique et Iran : le nouvel “axe du Mal”

Lors d’un discours prononcé à Riyad dimanche 21 mai, Donald Trump a indiqué qu’il considérait l’Iran comme étant aussi dangereux que l’organisation État islamique en matière de terrorisme. Le président américain accuse en effet le pays de financer des réseaux terroristes, précisant que pour lui il ne s’agissait pas d’une “bataille entre religions […] entre civilisations, [mais] une bataille entre le Bien et le Mal” – plaçant bien évidemment Téhéran du côté du “Mal” :

“Mais aucune discussion sur l’éradication de cette menace ne serait complète sans mentionner le gouvernement qui donne […] aux terroristes : l’abri sûr, le soutien financier et le statut social requis pour le recrutement. C’est un régime qui est responsable de beaucoup d’instabilité dans cette région. Je parle, bien sûr, de l’Iran.”
Une attaque à laquelle le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a répondu en ces termes :
“L’Iran, qui vient de tenir de vraies élections, est attaqué par [Donald Trump] dans ce bastion de la démocratie et de la modération. S’agit-il de politique étrangère ou de pomper [l’argent saoudien] ?”

Vers un “accord ultime” entre la Palestine et Israël

Juste avant de quitter l’Arabie saoudite, Donald Trump a évoqué la situation entre Israël et la Palestine, évoquant notamment la cohabitation à Jérusalem entre juifs, chrétiens et musulmans : “Si ces trois croyances peuvent s’allier et coopérer, alors la paix est possible dans le monde, y compris la paix entre Israéliens et Palestiniens.” Le président américain a exprimé sa volonté de “travailler ensemble”, condition sine qua non à toute avancée dans les relations diplomatiques plus que tendues entre Israël et la Palestine. Lors de son arrivée à l’aéroport de Tel Aviv, lundi 22 mai à la mi-journée, Donald Trump a vu dans ses entretiens à venir une “rare occasion d’apporter la paix”, déclarant :

“Nous avons devant nous une rare occasion d’apporter la sécurité, la stabilité et la paix dans cette région.”

Le président américain doit rencontrer le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à Jérusalem. Une visite sous haute surveillance puisque pas moins de 10 000 policiers seront mobilisés pour assurer la sécurité du président. Au préalable, il est prévu que le chef d’État américain se rende au pied du mur des Lamentations (le site le plus sacré du judaïsme, situé juste en dessous d’une mosquée d’une extrême importance pour les musulmans). Donald Trump a indiqué qu’il ne souhaitait pas être accompagné d’un dirigeant israélien, car cela pourrait sous-entendre qu’il accepte inconsciemment qu’il y ait une forme de “souveraineté israélienne sur le mur”, nous apprend FranceInfo. Enfin, le 23 mai, Donald Trump se rendra à Bethléem où il discutera avec le président palestinien Mahmoud Abbas.