Jusqu’au 8 juin, les randonneurs américains pourront apercevoir quelques rochers de la montagne Santa Barbara recouverts de tricot. Une initiative sympa d’un américain adepte du yarn bombing. C’est quoi au juste ?
Si on devait interpréter le terme “yarn bombing”, la meilleure traduction serait “attentat à la laine”. Cette branche du street-art aussi appelé tricot-graffiti consiste, comme son nom l’indique, à recouvrir le mobilier urbain avec des créations en tissu.
Devenu un véritable mouvement artistique, le yarn bombing s’exporte de plus en plus depuis sa naissance en 2005 grâce à Magda Sayeg qui, un beau matin, a décidé de recouvrir la poignée de la porte de sa mercerie à Houston de ses créations en tricot. Aujourd’hui, son site Internet en atteste, elle a passé l’étape supérieure.
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Une oeuvre collaborative et éphémère
C’est cette pratique qui a inspiré Steve Duneier, gestionnaire de fonds spéculatifs la semaine et yarnbomber le week-end. Pour lui, l’aventure commence en 2012 lorsqu’il décide de se lancer un défi : pendant l’année, il doit mener à bien les 12 résolutions qu’il s’est fixées. Parmi elles, apprendre à tricoter. Il se prend vite au jeu, commence à comprendre l’art du crochet et décide de lier son nouveau passe-temps avec son goût pour la randonnée.
En ressort ce projet au spot d’escalade Lizard’s Mouth près de Santa Barbara (Californie), où l’artiste a recouvert d’énormes rochers de ses créations bariolées. Aidé par 36 collaborateurs originaires des quatre coins du monde qui lui envoient leurs maillages colorés, Steve Duneier a réussi à récolter près de 400 mètres carrés de tricot pour œuvre collaborative habillant la nature.
La connexion entre les gens, c’est ce qu’il me plaît le plus dans ce genre de projets. Ma partie préférée c’est lorsque je reçois des colis, avec une petite note à l’intérieur me racontant l’histoire des personnes et pourquoi ils se sont impliqués. Je les garde tous.