Les entrailles du Palais de Tokyo
Tracés directs
Pour pousser encore plus loin leur démarche, les quatre compères ont profité de l’accès au Palais de Tokyo pour faire intervenir secrètement une vingtaine d’artistes sur un tableau noir habituellement utilisé par les médiateurs du musée. Là encore, les artistes questionnent le public sur la place du graffiti dans nos institutions et illustrent l’essence même de leur pratique : l’intrusion, la trace et l’éphémère.
Filmé en stop motion, cette intervention évoque la spontanéité, l’énergie et la fragilité du graffiti. Ici, c’est la pratique du “Tracé direct” qui est mise en lumière. Cette façon particulière qu’ont les graffeurs de tracer directement à la bombe leurs signatures sans pouvoir reprendre leurs traits, une sorte de performance “sans filet” réalisée ici à la craie et à l’éponge où les lignes apparaissent et disparaissent en rythme saccadé, offrant au spectateur l’impression de toucher du doigt quelque chose d’impalpable.
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