Un radiotélescope russe détecte un (nouveau) signal spatial intrigant

Un radiotélescope russe détecte un (nouveau) signal spatial intrigant

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Par Thibault Prévost

Publié le

Dans la constellation d’Hercule, à 95 années-lumière d’ici, une étoile semblable à notre Soleil, nommée HD164595, émet un signal qui intrigue les astronomes.

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Encore une fois, on préfère prévenir d’entrée : non, il ne s’agit toujours pas de l’annonce de la détection d’un signal radio en provenance d’une civilisation extraterrestre avancée. Néanmoins, le signal en provenance de l’étoile HD164595, distante de 95 années-lumière et 99 % aussi massive que notre Soleil, présente des caractéristiques pour le moins intrigantes. Suffisante pour que le Seti (acronyme de “Search for Extraterrestrial Intelligence”), l’organisation internationale de recherche de vie intelligente extraterrestre, s’intéresse sérieusement à son cas.

Si le signal, détecté il y a plus d’un an par le radiotélescope russe Ratan-600, n’a tapé dans l’œil du Seti que cette semaine, c’est grâce à un blogueur, Paul Glister, qui s’est retrouvé samedi à une présentation de l’astronome italien Claudio Maccone.

Après la publication d’un article de Paul Glister sur le sujet, le signal est désormais au programme de la prochaine réunion du congrès international du Seti, le 27 septembre prochain. Si Paul Glister écrit prudemment que “personne ne prétend qu’il s’agit là de la trace d’une civilisation extraterrestre”, il ajoute néanmoins que “le signal est suffisamment provocant pour que les chercheurs du Ratan-600 réclament une surveillance permanente de la cible”.

Et à quoi ressemble, alors, ce signal qui pourrait être émis par des Aliens ? Une sorte de gros bip, suivi de silence. Et c’est bien tout le problème : car si la probabilité que le signal ne soit qu’un “bruit ambiant” (une sorte d’anomalie de mesure) n’excède pas les 0,02 %, il faut néanmoins que l’onde se répète pour en conclure que la source est artificielle, un critère crucial pour tout “candidat Seti”.

Et selon l’astrophysicien français Jean Schneider, qui étudie les données du signal, on en est encore loin. “Il y a environ un candidat Seti tous les trois ans. [Ils] ont toujours été démentis ou expliqués avec un phénomène naturel”, refroidit le chercheur, interrogé par le Huffington Post,

Comme avec les autres signaux, il y donc a de fortes chances pour qu’il s’agisse d’un phénomène bien naturel, comme un quasar… mais néanmoins intéressant pour enrichir notre connaissance de l’Univers.