Après les taxis autonomes, Uber veut développer des drones de transport

Après les taxis autonomes, Uber veut développer des drones de transport

Ses véhicules autonomes tout juste lancés officiellement, Uber se tourne déjà vers une nouvelle forme de sport : les drones, ou VTOL (comme vertical take-off and landing).

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Et si, après des décennies de tâtonnements, c’était finalement Uber qui réalisait notre vieux rêve cinquième-élémentesque de taxis volants ? C’est du moins ce qu’a cru comprendre Re/code lors d’une interview-conférence avec Jeff Holden, responsable de produits pour l’entreprise de transport collectif. Alors qu’Uber a déjà accéléré le cours de l’histoire technologique en lançant ses taxis autonomes dans les rues de Pittsburgh le 15 septembre dernier (un peu vite, diraient certains), l’entreprise est déjà en train d’imaginer la prochaine étape : des véhicules volants. Autrement plus sympa que le RER B en matière de trajets pendulaires !

En guise de “drones”, Uber imagine en fait des aéronefs à décollage et atterrissage verticaux – VTOL, en anglais -, sortes d’hélicoptères conçus comme des drones géants pour transporter un ou plusieurs passagers. Pour le moment, le seul prototype existant est à chercher du côté du DARPA, le département de recherche de l’armée américaine, qui travaille sur le VTOL X-Plane. Le site Quartz rappelle également qu’au CES de Las Vegas, une entreprise chinoise, Ehang, avait également présenté un drone de transport autonome capable de faire voler un passager sur 80 kilomètres. Airbus, enfin, s’y est aussi mis avec un véhicule dingue appelé Projet Vahana. Si la recherche est bel et bien là, les obstacles au déploiement d’une telle technologie ne manquent pas.

Pas encore gagné

Jeff Holden, lui, voit déjà des essaims de taxis-drones dans le ciel des mégalopoles “dans la décennie à venir”, comme l’écrit Re/code, arguant que les taxis sans conducteurs ont vu le jour à peine quelques années après que le PDG de l’entreprise, Travis Kalanick, n’en exprime le souhait. C’est vite oublier que ces taxis sont loin d’avoir terminé leur période d’essai, et restent encore soumis à la supervision humaine en attendant une évolution de la législation. Et quand on voit le cauchemar que le développement de la voiture autonome implique pour les législateurs américains et les compagnies d’assurance, difficile de ne pas imaginer l’enfer que serait l’invention du taxi volant : comment réguler la circulation aérienne à basse altitude ? Comment construire des héliports partout en ville ?

À l’heure actuelle, l’autorité américaine de régulation du trafic aérien, la FAA, n’autorise même pas le vol de drones de livraison – au grand désarroi de Google et surtout d’Amazon, qui tient vraiment à vous livrer automatiquement vos courses sur le pas de votre porte -, car elle les juge trop dangereux. On imagine donc mal le gouvernement permettre à Uber de tester tranquillement ses drones géants entre les gratte-ciels de New York, avec les risques de crash que cela comporte. Si l’idée est indéniablement l’une des plus cool qu’ait jamais porté la science-fiction, ce n’est donc pas encore demain qu’on ira au boulot en appelant un taxi volant. À moins qu’Uber, encore une fois, n’arrive à s’arranger avec la loi pour dominer le futur du transport privé.